Le ministère du commerce de l’industrie et de l’artisanat a procédé ce 31 mars 2020 au lancement de l’initiative de renforcement des capacités productives des Petites et moyennes entreprises (PME) et Petites et moyennes industries (PMI) burkinabè intervenant dans le domaine pharmaceutique et biomédical (IRCP-PHARMA). Ce projet d’un coup de cinq milliards de Francs CFA, vise à renforcer les capacités de production des structures nationales spécialisées dans la fabrication de produits pharmaceutiques de base.
Cette initiative vise à court terme, avec un budget de 750 millions de francs CFA, à lutter contre le Covid-19 en renforçant les capacités de production des entreprises nationales dans la fabrication de désinfectants sanitaires et de matériels de protection hygiénique; et à faciliter l’approvisionnement des entreprises productives de gels et solutions hydro alcooliques en matières premières.
Elle vise aussi à long termes, avec un financement de 4 milliards 250 millions de francs CFA, à faciliter l’installation d’unités locales de production de produits pharmaceutiques et biomédicaux et réduire la dépendance du pays vis-à-vis de l’extérieur.
Deux structures ont signé des conventions pour entrer en possession du financement. Il s’agit du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) et Horlina, une usine de production de gel hydro alcoolique.
A cette occasion, le parrain de la cérémonie, Idrissa Nassa, président du groupe Coris a offert cent (100) millions pour soutenir le projet. Zakaria Ouattara, représentant du président du groupe Coris, directeur général de Coris bank international estime qu’en cette période de crise, il est important de soutenir les entreprises nationales qui veulent contribuer à la production de gel hydro alcoolique, de la chloroquine et du paracétamol dans le but de permettre des soins adéquats à tous ceux qui vont être infectées par la maladie du Covid-19. <<Ce don a été fait pour permettre la remise en état de l’équipement industriel pour la production du paracétamol et de la chloroquine>>.
Pour Roger Nebié, directeur général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), bénéficiaire, avec la convention, l’unité de fabrication du produit sera en mesure de produire 200 cent milles comprimés par heure de paracétamol et de chloroquine et 2000 litres/heure pour les solutions hydro alcoolique.
<<Même après cette crise, il faut que ces potentialités nationales en matière de production de médicaments soient toujours soutenues pour contribuer à résorber les besoins en médicaments des populations. Aujourd’hui ça sera la chloroquine et le paracétamol mais, demain ça peut autre chose. Cela contribue donc à avoir tous ces produits sur place, ce qui créé de la main d’œuvre et résout le problème de tel sorte que quand il y a pénurie à l’extérieur qu’on ne soit pas affectés>>, indique le directeur général du CNRST.
Nafisiatou Vebama
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