Le Conseil des ministres du mercredi 03 février 2016 a examiné un projet de loi portant création de pôles judiciaires spécialisés pour la lutte contre la corruption. Cette nouvelle loi devrait palier aux limites des précédentes.
Selon le compte rendu du conseil des ministres, les tribunaux de grande instance de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, seront dotés d’un pôle judiciaire spécialisé pour le traitement efficace et prompt des infractions économiques et financières.
La lutte avait déjà été enclenchée par le gouvernement de transition, qui avait adopté une loi portant prévention et répression de la corruption, la réforme de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) et le renforcement des garanties d’indépendance de la Justice à travers la relecture des statuts de la Magistrature.
Selon les estimations de la Banque mondiale, le Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’Ouest, perd chaque année 600 milliards de F CFA du fait de la corruption, alors que le pays est classé parmi les plus pauvres du monde.
Cet argent de l’année 2000 à 2010 pouvait contribuer au renforcement des capacités de l’université de Ouagadougou pour une meilleure application du système LMD ou encore contribuer à décentraliser le centre de dialyse du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo vers d’autre région du Burkina.
D’après le rapport 2013 du RENLAC les services les plus corrompus perçus par les Burkinabè sont, entre autres, les douanes, la police municipale, la justice et les services des impôts.
Le rapport 2015 de l’ONG Transparency international sur les pays les plus corrompus, classe le pays des hommes intègres à la 11è place en Afrique, la 76è dans le monde et la 4è dans la sous-région.
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