Cela fait 35 ans maintenant ce 1er octobre 2020, que le Burkina Faso défend son territoire aérien. Trente-cinq ans de hauts et de bas, mais surtout de leçons apprises. L’armée de l’aire, est comme celle de terre confrontée au terrorisme. Un défi qu’elle tente de relever avec « patriotisme » malgré les incompréhensions et les supputations qui planent sur elle ces derniers temps.
Le Burkina Faso possède une base aérienne depuis 1975, mais c’est en 1985 que l’armé de l’aire fut créée, avec entre autres pour missions d’assurer la défense, la sécurité intérieure et le développement. Elle totalise à ce jour 2683 heures et 46 minutes de vols réparties en trois catégories : les appuis à la défense et à la sécurité, les appuis à l’administration publique et les vols d’appui au secteur privé.
Face au terrorisme, l’armée de l’air est active, rassure le Colonel-major Kounsaouma Palenfo, chef d’Etat Major de l’armée de l’air. Elle vient beaucoup en appui aérien aux troupes au sol, et aux autres frères d’armes. Et aujourd’hui, l’armée de l’air est capable « d’atteindre toutes frontières du Burkina Faso pour atteindre toutes les frontières du Burkina Faso pour appuyer les unités qui sont sur le terrain » dit il.
Mais l’exécution d’un appui aérien obéit à des règles notamment un temps de préparation de l’appareil en fonction des besoins sur le terrain, une coordination, et surtout des délais incompressibles comme le temps de vol pour atteindre la cible.
En plus de cela, la mise en route d’un aéronef met en branle toute une batterie de personnel, des techniciens aux pilotes.
Moderniser et autonomiser
Et en parlant de personnel, le défis du colonel major Palenfo est d’arriver à l’autonomiser à travers des formations et à moderniser le matériel de l’armée de l’air. Sur le second point, des hélicoptères flambants neufs « fabriqués en 2020 » ont été acquis par l’armée de l’air.
Le chef d’Etat major de l’armée de l’air est donc clair, « il n’y a pas d’hélicos ressassés (d’occasion) » dans le parc d’aéronefs. Les appareils déclassés sont d’ailleurs rangés et mis à la vente pour des particuliers.
Celui-ci reconnait la présence de personnels étrangers à la base aérienne. Ce sont cependant, des pilotes instructeurs fournis par les constructeurs dans le cadre du contrat d’achat des appareils. Leur rôle est de former les pilotes sur place à l’utilisation des nouveaux appareils acquis.
Mais des pilotes autonomes il y en a. Parmi eux il y a le Sous-Lieutenant Honorine Moyenga, issue de la première promotion des filles du prytanée militaire du Kadiogo, et qui a à peu près « 400 heures de vol » et qui participe aux missions de sécurisation du territoire.
Le programme Saaga bientôt de retour
Le programme d’ensemencement des nuages dénommé « saaga » a été interrompu depuis la transition par manque de budget a expliqué le colonel major Palenfo. Certains dispositifs sont aussi en panne et le terrorisme a relégué le programme au second plan.
Toutefois, rassure le CEM de l’armée de l’aire, il est envisagé une reprise du dit programme. Les avions affrétés à cet effet sont en cours de réparation.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net