Le président du comité international de la croix rouge (CICR) Peter Maurer en visite au Burkina Faso se dit inquiet de la situation sécuritaire, mais encore plus de celle de la santé.
Selon le CICR, plus d’un million de personnes ont vu leur accès aux soins de santé, soit coupé soit considérablement amoindri. Cela s’explique par le fait le nombre de centres de santé fermés ou fonctionnant en service minimum ait été multiplié par « douze en huit mois ». En effet, selon les nations unies 60 centres de santé sont fermés et 65 fonctionnent au ralenti. Et les régions les plus touchées sont le sahel, le centre nord.
Ce qui est inquiétant selon Peter Maurer, c’est le long terme, car « c’est dans la longue durée que les maladies que l’on croyait disparues peuvent réapparaître ».
Un autre fait inquiétant c’est la protection des civils et de leurs biens, car le CICR n’est pas là pour uniquement donner de la nourriture aux personnes dans le besoin, lance M. Maurer. Il est donc urgent de faire comprendre à tous les groupes armés (quels qu’ils soient) la nécessité d’épargner les civils et les centres de santé.
Et même si, la collaboration entre le CICR, la société nationale de la croix rouge au Burkina et les autorités est bonne, de nombreux défis restent encore à relever, parmi lesquels la question de la sécurité alimentaire. Des vaccinations d’animaux ont été faites en janvier 2019, mais dans quelques années, avec les changements climatiques, les terres pour paître les animaux se feront rares, de même que les terres arables, préviens Dénis Bakyono, président de la croix rouge burkinabè.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net