Le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), condamne les violences qui auraient été commises le 2 mai 2020 par les forces de sécurité contre des réfugiés maliens, dans le camp de Mentao, faisant 32 blessés parmi les réfugiés.
Selon le HCR qui cite des témoignages, » les forces de sécurité sont entrées dans le camp, à la recherche d’individus armés impliqués dans une attaque contre des soldats, plus tôt dans la journée. Un soldat a été tué et un autre est porté disparu ».
Les forces de sécurité et de défense » ont pénétré dans le camp et procédé à une recherche porte-à-porte, et selon les témoignages, forçant les hommes et les garçons à sortir avant de les frapper à coups de matraque, ceinturon et corde. Les réfugiés se sont vus accuser de complicité à l’égard des assaillants non-identifiés et ordonner de quitter le camp dans les 72 heures, sous peine de mort » ajoute le HCR.
Les réfugiés blessés lors de l’incident reçoivent des soins à Djibo.
Le camp de Mentao qui abrite 6 500 réfugiés, est situé dans la région du Sahel, l’une des plus instables du Burkina Faso, à la frontière avec le Mali.
« De tels actes de la part des forces de sécurité sont totalement inacceptables » a déclaré Millicent Mutuli, Directrice du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
L’Organisation a demandé l’ouverture d’une enquête sur cet incident.
Dk
Infowakat.net