Le mouvement 21 Avril appel le président Kaboré à un dialogue franc avec les adversaires actuels du Burkina Faso. Selon les responsables du mouvement, faire justice sur la base de notre modèle traditionnel peut être une solution pour une réconciliation nationale.
« Nous recommandons au chef de l’Etat de reprendre langue avec les leaders déchus du régime Compaoré sans rancune ni haine ; de quitter les sentiers battus de la justice classique très lente, pour un modèle de justice plus en phase avec nos traditions ; qu’il implémente un modèle de dialogue pour une vraie réconciliation nationale, quitte à s’inspirer du modèle rwandais du sud-africain ». C’est ce qu’a déclaré Martial TANKOANO, président du Mouvement 21 Avril (M21), à l’occasion d’une conférence de presse le 20 février 2019 au centre National de presse Norbert ZONGO
« Nous devons nous dire la vérité, rendre justice, et nous réconcilier par nos traditions » a-t-il ajouté. Il invite par ailleurs le président à « ouvrir un débat national pour recueillir les propositions au sein des composantes de la population » car selon lui une « élection ne peut se concrétiser tant que les djihadistes sans visage seront toujours à l’affût de nos contrées ».
Concernant la situation sécuritaire du pays, pour sauver le Burkina, Martial TANKOANO pense qu’il faut « ouvrir un dialogue quel qu’il soit avec les mentors de ces djihadistes pour arrêter l’hécatombe ».
Il poursuit en disant que « quand on ne peut pas un combat, il faut le reconnaître et négocier. En négociant peut-être, les morts vont diminuer. C’est pourquoi il faut que le président Roch se batte davantage et chercher des solutions quitte à engager un dialogue souterrain avec les terroristes ».
Djamila KAMBOU
infowakat.net