L’Union Générale des Etudiants Burkinabé a organisé une conférence de presse ce vendredi 14 juin 2019 à son siège. Cette rencontre avait pour but de prendre l’opinion à témoin sur la « répression sur les étudiants du Centre Universitaire Polytechnique de Dori (CUP) à travers les menaces et autres intimidations de la part de Ibrahim LY, chargé de mission du centre, et enseignant à l’UFR/SEA à l’Université Joseph KI-Zerbo».
Le 06 Juin dernier, les étudiants de Dori ont été « sauvagement » réprimés par les éléments de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) conduit par Ly Ibrahim. En effet, selon Ismael TRAORE, président de l’UGEB, « les étudiants avaient convenus avec toute l’administration de faire une seule évaluation par semaine au semestre 2. Contre toute attente le chargé de mission est venu imposer 2 évaluations dans la semaine du lundi au samedi dernier. Les étudiants sont donc rentrés en contact avec l’administration pour plaider afin qu’elle repousse la date. Chose qui a été refusée par le chargé de mission qui dit qu’il collera des zéro à ceux qui ne vont pas composer et fera intervenir les forces de sécurité sur le terrain ». Ce qui arriva effectivement avec l’arrivée de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) entrainant « 5 blessés, une vingtaine d’étudiants interpellés, bastonnés, puis relâchés».
L’UGEB souligne la déclaration de Kampala du 29 Novembre 1990 qui interdit tout déploiement des forces de sécurité dans les domaines réservés à l’enseignement à moins qu’il n’ait un danger qui menace la vie et la propriété.
Ismael TRAORE pense qu’ « il y a une volonté manifeste de détruire notre organisation sur le terrain » pour preuve, le chargé de mission a arrêté une liste de 14 étudiants, tous faisant parti du bureau de comité d’initiative identifié comme les meneurs, et qu’il les traduira en conseil de ministre ». Pour lui, «certains n’étaient même pas sur le campus au moment des faits et beaucoup sont arrivés en retard »
Le comité exécutif de l’UGEB invite Ibrahim Ly à « se ressaisir ». Par ailleurs ils exigent la reprise sans condition de l’évaluation du jeudi 06 juin 2019.
Djamila KAMBOU
Infowakat.net