Le syndicat national des secrétaires du Burkina (SYNASEB) clame son ras le bol face au refus du gouvernement de satisfaire sa plateforme revendicative déposée il y a maintenant trois ans. Il annonce donc une grève de 96h pour exiger la reprise des négociations. C’était ce lundi 19 Aout 2019.
« Nous subissons beaucoup d’injustice dans l’exercice de nos fonctions, on a la suppression de la catégorie A sans explication. Aucune orientation n’a été donnée du devenir de cette catégorie. Et pas non plus de proposition pour définir le cadre d’évolution de la catégorie B », fulmine le secrétaire général du syndicat, Bourama Ouattara.
Pour le SYNASEB, le gouvernement fait montre d’une mauvaise foi quant à la prise en compte de ses revendications. « Pour preuves plusieurs correspondances ont été adressées au gouvernement sans suite ».
Bourama Ouattara explique aussi qu’ils ne sont pas considérés dans les activités : « nous travaillons et quand il y a des avantages, on nous écarte. Vous partez à l’école, vous êtes formés au même titre que les autres mais, malheureusement ce n’est pas pris en compte dans les reformes ».
Le syndicat dit ne pas être impliqué dans des questions qui les concernent, « c’est les autres corps qui s’asseyent et décident à nos places. Nous les accompagnons mais, ils veulent hypothéquer notre carrière. Ils nous disent d’être humbles et courtois et ils nous utilisent dans ce comportement. On ne peut pas être au côté des autorités sans avoir la solution de nos préoccupations », dit-il.
Bourama Ouattara demande l’implication des secrétaires dans toutes les instances où se discutent et se prennent les décisions les concernant, notamment dans le processus d’élaboration du Répertoire interministériel des métiers de l’Etat. « Nous allons leur demander d’arrêter de prendre les décisions à notre place, nous avons été formé dans une même école professionnelle et on est capable de dire notre mots en ce qui concerne l’amélioration de nos conditions de vie et travail », lance-t-il. Le syndicat demande aussi la reprise des négociations qui ont été suspendu par le gouvernement en décembre 2017.
Le SYNASEB indique qu’il fera des déclarations avec des preuves à l’appui s’il n’est pas écouté.
Nafisiatou Vebama
Infowakat.net