Lors de son traditionnel pont de presse, l’opposition politique a encore ressassé ses griefs contre le régime en place, notamment sur la gestion des dossiers judiciaires brûlants comme Yirgou et Arbinda, mais aussi sur des les suspicions de mauvaise gouvernance.
Selon Alphonse Ouédraogo « l’opposition demande à ce que le drame de Yirgou soit réglé parce qu’il est symptômatique d’une situation qui ne devrait pas être. Si justice n’est pas rendue, il y a des chances que cela se reproduise dans d’autres contrées. Et au lieu de concentrer contre l’ennemie commun, le terrorisme, les populations se battent entre elles ».
Hamadou Dicko quant à lui regrette que « les mossi et les peuhl s’affrontent à morts. Situation regrettable selon lui puisque des unions maritales entre peulh et mossi sont nés des « silmimossi », preuve que ces deux ethnies peuvent cohabiter ensemble.
La situation est d’autant plus inquiétante qu’à l’Est des affrontements ont aussi eu lieu ces derniers jours. Il appartient au gouvernement de nous situer s’il s’agit oui ou non d’un génocide «
Sur la question du terrorisme, l’opposition souhaite que des accords militaires soient négociés avec d’autres pays.
Et par rapport à l’effort de guerre demandé par les autorités, elle demande, à l’instar de l’autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE-LC), qu’un contrôle plus stricte soit fait de la gestion des deniers public
Cette recommandation est d’autant plus importante que « le budget de l’Armée augmente dans des proportions considérables » .
Avant de terminer, Alphonse Ouédraogo a rappelé au président « qu’un ex ministre de la défense, nommé par ses soins, est actuellement l’objet d’une procédure administrative pour avoir érigé dans son village une résidence d’un très grand standing dont le coût est sans commune mesure avec ses revenus déclarés ».
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net
