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Burkina/Mines : les multinationales ne sont pas là pour piller (Oumarou Idani)

Le ministère des mines et des carrières du Burkina organise le mois de redevabilité du 04 au 27 septembre 2020. Au cours de ce mois, le ministère va faire la restitution de la vérité sur le secteur minier au Burkina Faso.

Pour le ministre des mines et des carrières, Oumarou Idani, depuis 2008, l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso avec plusieurs réformes à la clé. L’une de ces réformes est l’opérationnalisation des fonds miniers mis en place par le Code minier.

« Le Fonds minier de développement local est de 51 milliards de FCFA distribués à l’ensemble des communes et des régions du Burkina en 3 répartitions ; le Fonds de réhabilitation et de fermeture de la mine qui est de 40 milliards collectés. Le Fonds de réhabilitation, de sécurisation des sites miniers artisanaux et de lutte contre l’usage des produits chimiques prohibés est en cours d’opérationnalisation et le Fonds de financement de la recherche géologique et minière et de soutien à la formation sur les sciences de la terre : 19,5 milliards de F CFA », a-t-il fait savoir.

L’un des objectifs du ministère, c’est opérationnaliser l’exploitation des carrières de calcaire à ciment de Tin Akoff, l’exploitation des autres substances comme le cuivre, le platine et aussi, l’élaboration du Code pétrolier et la recherche pétrolière et la réalisation de l’immeuble des mines et de la cité des miniers.

Selon une étude de la Banque Mondiale, en 2018 le Burkina Faso seul a reçu 25% des investissements d’explorations minières en Afrique. Ce qui fait, selon Oumarou Idani, que «le secteur des mines est dans une phase de transition, le meilleur reste à venir au regard des investissements en cours ».

Pour le ministre des mines et carrières, le constat est que le secteur minier est le plus critiqué à l’intérieur parce que dans le sous-secteur industriel, les opérateurs sont surtout des multinationales, donc des étrangers. Et dans la conscience populaire, les gens ont souvent l’impression qu’ils sont venus pour piller le Burkina Faso, d’où la nécessité de créer cet espace afin de donner des informations à la population sur le secteur minier à la place de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMAO), qui a été ajournée.

Ce mois de redevabilité connaîtra plusieurs activités au programme. Ainsi, une caravane de presse va sillonner l’Ouest du Burkina Faso pour constater les performances et difficultés du secteur minier. Lors de cette tournée avec les Hommes de médias, des sites miniers et des sites de carrières seront visités.

Des communications en lien avec le secteur minier, telles que la gestion des titres miniers, le contrôle de l’activité minière, la politique de promotion des carrières ou les programmes de formation et de promotion des emplois nationaux dans le secteur, sont prévus.

Des journées portes ouvertes seront également organisées dans le domaine du minier comme le Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB), le Cadastre minier, œuvrant dans le domaine minier, dans le but de permettre aux citoyens de connaitre les différents services et leurs fonctionnement.

Nafisiatou VEBAMA

Infowakat.net

 

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