Le passage à la nouvelle année est vécu de manière différente pour chaque personne et pour chaque famille. Pendant que certains s’affairent à avoir une fête inoubliable, d’autres n’ont autre choix que de rester auprès de leur malade. Ou encore de passer le réveillon allongé dans un lit d’hôpital espérant recouvrer la santé, contrairement ceux que la mort a emporté.
Les hôpitaux et les Centres de santé, de promotion sociale (CSPS) comme toujours ne reflètent pas une ambiance festive. Dès le matin de ce 31 décembre, les parkings de l’hôpital Yalgado se remplissaient au fur et à mesure que l’heure passait. Dans la cour, ambulances, personnel soignant et accompagnants de patients se côtoient.
« Je viens d’amener mon malade ce matin et je suis allé chercher les produits de l’ordonnance. En tout cas, nous sommes là ! On espère que d’ici le soir on va pouvoir sortir », affirme un accompagnant de malade, Hamza Sissao qui se dirigeait vers les urgences avec un sachet plein de produits.
Si Hamza Sissao espère voir son malade être libéré ce soir pour fêter la nouvelle année, il n’en est pas ainsi chez certains accompagnants qui vont rester aux pieds de leur malade pour les assister. « Nous allons faire notre fête à notre manière et en priant que le malade se rétablisse totalement en cette année 2020. Nous souhaitons que l’année 2021, nous ne soyons plus à l’hôpital », déclare une accompagnante.
Abiba Nakanabo s’apprête à accueillir un nouveau-né, la patiente qu’elle a accompagnée est en maternité. On pouvait bien voir l’enthousiasme sur son visage. « Nous allons fêter avec un nouveau venu dans la famille », dit-elle.
Comme l’avant dernière intervenante, ils sont nombreux qui ne demandent qu’à quitter cette ambiance des moins joyeuses pour entrer dans la nouvelle année avec plus de quiétude.
Nafissatou VEBAMA
Infowakat.net