Ce jeudi 28 avril 2022, le ministre des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, accompagnée du ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises et le ministre porte-parole du gouvernement, ont conjointement animé une conférence de presse. Des deux thématiques abordées, le porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur la mission diplomatique de l’armée Burkinabè au Mali. Celui-ci a rejeté l’assertion selon laquelle la montée en puissance de l’armée malienne indisposait l’armée Burkinabè. « Ce n’était pas l’objet de la visite ». En ce qui concerne la question de la coopération avec Wagner, une réponse claire n’a été soufflée !
Pour le porte-parole du gouvernement, la guerre contre le terrorisme est une « guerre collective », car aucun des pays ne peut se sentir en sécurité, tant que le terrorisme sévit toujours dans la sous-région ; ainsi pour lui, il n’y a aucun complexe à se faire vis-à-vis de la montée en puissance de l’armée malienne, car le l’armée Burkinabè de même, monte en puissance.
« Nous n’avons aucun complexe vis-à-vis de la montée en puissance du Mali. La question de la montée en puissance du Mali ne peut en aucun cas être perçue comme un élément négatif pour le Burkina. La montée en puissance seule du Mali ne garantit pas une sécurité pérenne ! La montée en puissance du Mali sous-entend également que le Burkina monte en puissance pour détruire cette guerre terroriste. Un repli de terroristes peut entrainer un retour de terroristes ». A-t-il dit tout en insistant que l’objectif de la lutte contre le terrorisme n’est pas de renvoyer un terroriste dans un pays ou dans l’autre, mais plutôt « de faire en sorte que ce terrorisme soit anéanti d’où qu’il est et ce principe nécessite une collaboration militaire entre les deux pays ».
Lionel Bilgo a de même relaté que sur le terrain, la stratégie militaire est en phase de se déployer, d’où la nécessité d’harmoniser les stratégies entre les différentes forces maliennes et Burkinabè. La question du partenariat du Burkina avec Wagner, ressurgie au cour des échanges n’a pas été confirmée ni infirmée. « Nous ne sommes pas portés à coopérer avec un seul pays, une seule entité. Nous allons diversifier la coopération avec différents pays et différents ensembles, en analysant les bienfaits que cela pourrait apporter au Burkina Faso » ; c’est la réaction qui a été donnée.
Alex SOME
Infowakat.net
