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Buzz de la semaine : le covid19, une tribune de mensonges, de contradictions et d’incohérences

Coronavirus au Burkina rime avec tâtonnement et incohérence, surtout dans la communication des autorités. De contradiction en mensonge, les Burkinabè ont l’impression d’être pris à la limite pour des idiots. On sait qui a dit quoi, mais l’on ne sait plus qui croire.

Le calvaire a commencé le 09 mars 2020, quand les deux premiers cas positifs de covid19 se sont déclarés au Burkina Faso. Pendant que le gouvernement refusait de donner l’identités des deux malades, les réseaux sociaux l’ont fait à sa place. Décision assez compréhensible au regard du caractère confidentiel des résultats d’examens médicaux. Mais il s’agissait là du coronavirus, une maladie dont l’une des principales voies de prise en charge ou de détection anticipée, est le traçage des cas contactes.

Nous biffons l’épisode de la nécessité du port de cache nez dès les débuts, car finalement toute la planète avait tord à ce sujet. Le masque ou le cache nez n’est pas seulement réservé aux malade du covid19.

Le 16 mars 2020, la ministre de la santé Claudine Lougué, annonce au journal de 20h de la télé nationale, que parmi les passagers d’un vol d’Ethiopian Airline, en provenance du Niger, figuraient trois Chinois. Et que l’un d’eux qui « savait qu’il était malade, a souhaité atteindre Ouagadougou pour pouvoir se soigner ».

Tout de suite l’ambassade de Chine au Burkina réagit, en apportant des éléments qui démontreront, preuve médicale à l’appuie, que notre ministre avait déjà tout faux.

De fil en aiguille, le ministre de l’enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, annoncera le 26 mars 2020, que des tests avec la molécule Apivrine, sur des malades de covid19 au Burkina avaient été fait. Les malades « ont tout de suite obtenu l’amélioration de leur état de santé allant de l’amendement rapide des symptômes à la négativation du test de dépistage de coronavirus après traitement. Ces résultats bien qu’ils ne soient pas validés par un comité scientifique présentent un grand intérêt dans la prise en charge de COVID-19 » avait-il déclaré.

Peu de temps après, le professeur Martial, maintenant ex-coordonnateur de la riposte contre le covid19 au Burkina, déclarera ne pas avoir connaissance de tests fait à l’Apivirine sur ses patients. Nouveau couac.

Vient le 21 avril 2020. La ministre de la santé annonce à l’assemblée nationale que le domicile de la 2ème vice présidente de l’assemblée nationale Rose Marie Compaoré, décédée selon les autorités sanitaires du coronavirus avait été désinfecté, et que sa famille avait été rencontrée par les services de santé. Ces affirmations ont indigné la famille de la défunte qui, affirme n’avoir jamais été approchée par les médecins, encore moins avoir fait l’objet de disposition particulière. La famille Compaoré clame haut et fort que la défunte n’a pas pu être victime de Covid19 puisqu’aucun teste n’avait été fait, ou du moins, elle n’en avait pas connaissance. Pire, celle-ci dit avoir tenté maintes fois d’entrer en possession du dossier médical de la défunte, mais s’est heurtée au refus des médecins traitants.

Devant les réactions et interpellations, Pr Claudine Lougué avouera avoir « menti », mais accuse ses collaborateurs de n’avoir pas fait leur boulot comme elle le leur a demandé.

Toujours dans le cadre du Covid19, lors du point de presse du gouvernement du 24 avril 2020 le ministre de l’éducation nationale de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, affirmait que : « le lavage des mains sera également obligatoire pour tous les élèves, enseignants et personnel administratif. Pour cela, le gouvernement s’engage à doter ces structures de savon et de dispositifs de lave-mains. Dans chaque établissement scolaire il sera mis en place un dispositif adapté aux réalités du milieu pour le lavage des mains avec le concours des APE/AME/COGES et autres partenaires de l’éducation ».

Et contre toute attente, à un autre point de presse du gouvernement, le 29 avril 2020, Stanislas Ouaro se contredit. En effet, sur la question des mesures prises par le gouvernement pour la reprise des cours, Stanislas Ouaro indique que : « Le gouvernement ne s’est jamais engagé à mettre des dispositifs de lavage des mains dans les établissements. Nous appelons à l’accompagnement des parents d’élèves en terme de disponibilité en eau et savons ».

Qui croire ? Qui dit la vérité ? Que faire devant tant d’évident mensonges, et incohérences ? Tous les regards sont tournés vers le grand chef.

Ange L. Jordan MEDA

Infowakat.net

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1 commentaire

Zandé 2 mai 2020 at 23 h 14 min

Chaque peuple n’a-t-il pas les dirigeants qu’il mérite ? Monsieur « Solution » est devenu catastrophe générale car, pendant ce temps de Covid-19, les terroristes déstabilisent notre dispositif de défense nationale. Vive le mpp et son complice le cfop. A bas le mpp et son complice le cfop. En novembre prochain, chacun aura à choisir entre son estomac et la survie du BF.

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