Kémi Séba, président de l’Ong “Urgences panafricanistes”, donnait une conférence à l’Université Joseph Ki-Zerbo le samedi 21 décembre 2019. Au cours de cette conférence, il a qualifié le Président du Faso, Roch Kaboré, de « passoire politique ». Il a vite été interpellé par la justice burkinabè devant laquelle répondait en comparution immédiate ce 26 décembre 2019. Au final, il a été reconnu coupable pour outrage au chef de l’Etat.
« Je me suis senti obligé de provoquer un électrochoc afin d’inviter les dirigeants à prendre leurs responsabilités. Je n’ai fait que reprendre tous les propos que j’entends au Burkina depuis quelques temps », affirme Kémi Séba à la barre », avant d’ajouter être le ‘‘relaie des forces endogènes’’ et que ses propos sont dits dans le style journalistique de la polémique.
Sur les réseaux sociaux les propos de l’activiste n’ont pas été bien accueillis une bonne partie des internautes burkinabè qui les ont trouvé « déplacés ».
Même si dans le fond, ce qu’il dit est juste, la forme et la manière quant à elle est condamnable, déclarait l’opposition politique mardi dernier.
Tous les jours les présidents sont critiqués. Mais même les plus acerbes mesurent leurs propos, a lancé le procureur lors du procès. Ce dernier dit ne pas toutefois remettre en cause le combat de Kémi Séba
L’activiste pour sa part estime que ses propos ne sont pas un outrage mais, sont un « cri de douleur du fils qui s’adresse à ses pères pour qu’ils reprennent leur courage parce que Macron est capable de là où il est de téléguider la plupart des présidents. (…) Nous n’avons pas fait de tarif préférentiel pour un président par rapport à un autre » dit-il.
« Notre souhait est que nous n’ayons plus besoin d’organiser des manifestations et que nos chefs d’Etat se comportent comme des présidents souverains. Ce jour-là j’enlèverai mon nom Kémi Séba et je reprendrai le nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi ». Parole de Kemi Seba.
Le parquet avait dans un premier temps recueilli contre Kémi Séba une peine d’un an de prison assorti d’un sursit et d’une amande de 02 millions de francs CFA. Finalement, il s’est en tiré avec deux mois de prison avec sursis et d’une amende de 200 000 francs CFA.
Nafisiatou Vebama
Infowakat.net
