A la veille de la campagne électorale, tous les partis, ayant des candidats à la présidentielle, s’affairent à présenter leurs programmes politiques à l’opinion publique et à leurs électorats. C’était le tour de l’Union Pour la Renaissance/ Parti Sankariste (UNIR /PS) de livrer le contenu de son programme ce jeudi 5 novembre 2015 à son siège à Ouagadougou.
‘’Programme Alternatif Sankariste’’, c’est ainsi que se nomme le nouveau programme politique du candidat de l’UNIR/PS, Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Après le Burkindlim en 2010, c’est le PAS qui servira de référentiel au parti pour les élections à venir. Il s’agit pour ce parti et selon son président, de proposer une autre politique et une autre vision de développement au peuple Burkinabè à travers une rupture totale et fondamentale avec l’ordre ancien qui a régné sur le pays pendant 27 ans. Il s’agit également d’amener le peuple à prendre ses responsabilités pour « oser inventer l’avenir » en créant lui-même et de ses propres mains les fondements matériels de son existence présente et future et redonner à notre Peuple l’espoir d’un avenir meilleur et permettre à notre pays de reconquérir sa place de pays envié et respecté par tous. Enfin, il s’agira pour ce parti de parachever l’insurrection populaire et en préserver les acquis, notamment par la mise en œuvre des recommandations de la commission des réformes et de la réconciliation. Ce programme vise donc à offrir au peuple Burkinabè, « une alternative démocratique fiable, une justice équitable, un développement économique endogène basé sur l’amélioration du niveau de vie des couches les plus défavorisées par une répartition équitable des fruits de la croissance et de promouvoir un véritable Etat de droit. », a souligné le premier responsable du pari de l’œuf.
Un programme bâti sur 10 priorités
Pour l’UNIR/PS, il y a dix priorités qu’il faudra prendre en compte dans tout programme politique au Burkina Faso. Ce sont : restaurer l’autorité de l’Etat, sécuriser tout le pays, rendre justice, relancer l’économie, réformer le système éducatif, réorganiser le travail et l’emploi des jeunes, rendre accessible les services de santé à tous les burkinabé, rendre des mesures idoines en matière d’hygiène, eau et assainissement, opter pour une politique énergétique vigoureuse, organiser les Burkinabé de l’étranger. La présentation s’est articulée sur 7 volets prenant en compte les différentes priorités : le volet politique, volet économique et financier, la production, les secteurs d’appui à la production, les secteurs socio-culturels et la budgétisation.
Près de 7 000 milliards de francs la réalisation de ce programme
Sur le plan politique, l’idéal est le Sankarisme, un courant d’avant-garde et panafricaniste issu des idées et de l’œuvre de Thomas Sankara. Le parti a également opté pour un Etat unitaire avec en premier lieu la protection du faible et de l’opprimé. Sur le plan économique, le parti a dressé un diagnostic peu reluisant avec des qualificatifs pour l’économie tels : désarticulée, importatrice, génératrice de croissance sans développement et confisquée et a promis d’y trouver des solutions idoines. En ce qui concerne la budgétisation, une somme de 6 635 milliards de francs CFA serait la réalisation de ce programme quinquennal. Cette rencontre a également servi de cadre pour livrer le programme de la campagne aux électeurs car la condition pour la mise en œuvre de ce programme est avant tout d’avoir le maximum de suffrages au soir du 29 novembre 2015.
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