5663 bénéficiaires issus de 21 structures éducatives ont reçu 56,14 tonnes de vivre courant l’année 2017-2018. Pour la même année, 13 communes n’ont pas pu acquérir des vivres pour leurs écoles, soit un taux de livraisons de 95,89%. C’est le bilan fait en matière de gestion des cantines au préscolaire et au primaire par le ministère de l’Education nationale, et de l’Alphabétisation(MENA), ce mardi 12 février 2019. Le ministère a également émis des difficultés concernant le bon fonctionnement des cantines et proposé des solutions à cet effet.
Au niveau des cantines au post primaire et secondaire, l’Etat a alloué plus d’un milliard de FCFA. Un montant qui a servi à la restauration et à l’hébergement des candidats déplacés au baccalauréat.
Le reste a permis l’acquisition des vivres dont le haricot local, le riz local, les pâtes alimentaires, les bidons d’huile, et des cartons de sardines pour la dotation des établissements. « Mais à ce jour, seul le fournisseur d’huile a exécuté convenablement son marché », a déploré Roger Ilboudo, le directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives (DAMSSE).
L’Etat couvre 41 provinces du Burkina Faso durant toute la période scolaire et deux autres provinces en trois mois. Le Catholic Relief Services (CRS), partenaire de l’Etat couvre 2 régions (Bam et le Sanmentenga) pour 3mois. Le Programme alimentaire mondiale (PAM) qui couvre le Soum et le Séno, « arrive à assurer la cantine scolaire durant les 9 mois de l’année scolaire », a affirmé Roger Ilboudo.
Les fournisseurs sont défaillants
Les difficultés liées à l’approvisionnement des cantines sont entre autres, la lourdeur des procédures, et les retards des livraisons dû à la défaillance des fournisseurs. Il y a aussi l’insuffisance et l’inadaptation des infrastructures de stockage des vivres et le retard de l’ouverture des cantines dans les établissements.
« Tous ces problèmes ont conduit l’Etat à transférer les cantines scolaires au niveau des communes. Parce que quand la commande était regroupée au niveau central, lorsqu’un fournisseur est défaillant, comme la quantité est grosse, cela impacte sur plusieurs écoles. Maintenant, si un fournisseur est défaillant, les dégâts se limitent à la seule commune », a expliqué le directeur de l’Allocution des moyens spécifiques aux structures éducatives.
Des solutions pour y remédier
Roger Ilboudo a précisé que les cantines scolaires visent l’amélioration des performances scolaires. Il s’agit d’améliorer les indicateurs d’accès, de maintien et d’achèvement ; d’assurer une bonne santé nutritionnelle des apprenants.
Pour cela, il faut trouver des solutions idoines au bon fonctionnement de ces cantines. Le directeur le directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives (DAMSSE), a assuré que l’Etat mène des actions de sensibilisation à l’endroit des fournisseurs sur le respect des clauses contractuelles.
Par ailleurs les contrats des fournisseurs défaillants seront résiliés et les acteurs indélicats seront sanctionnés conformément aux textes en vigueur. L’initiative du président du Faso qui vise « à assurer à chaque enfant burkinabé en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour » sera élaborée et mise en œuvre.
Nafisiatou Vebama
Infowakat.net