Actualité Burkina Politique

CDP : « Nous n’avons pas peur de la justice ! Nous avons peur de la force et de l’injustice », Achille Tapsoba

Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a organisé une conférence de presse ce mercredi 08 septembre 2016 à Ouagadougou. Cette conférence avait pour but de donner les grandes lignes du congrès du parti qui se tiendra le 24 septembre 2016 à Ouagadougou. Sans avoir langue de bois, les conférenciers se sont prononcés sur les récents évènements qui ont marqués l’actualité nationale.

CDPSur le plan de la sécurité, depuis janvier 2016, le Burkina Faso subit incessamment des attaques terroristes meurtrières. Face à cette insécurité grandissante, le CDP trouve que le gouvernement du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) manque atrocement d’initiative et d’audace. Pour cela, « nous demandons aux premiers responsables du MPP de s’assumer au lieu de se cacher derrière la séparation de pouvoir », a laissé entendre Achille Tapsoba, président intérimaire du parti.

A l’en croire, le parti assume les 27 ans de pouvoir qu’il a passé dans ce pays. « Nous assumons ! », a-t-il lancé. « Et nous reconnaissons de manière responsable, poursuit-il, que nous avons commis des insuffisances et des erreurs et nous sommes toujours là pour reconnaitre nos insuffisances et nos erreurs en vue de tirer des leçons pour aborder de manière plus sereine l’avenir du pays à travers notre parti ». Pour les conférenciers, 9 mois après son accession au pouvoir, « le MPP et le président Roch M. C. Kaboré, n’arrivent pas à proposer des solutions à tous ces problèmes qui suffoquent et étouffent le peuple du Burkina Faso ». La tenue de cette conférence par les militants du CDP s’inscrit donc dans le cadre d’interpeler le gouvernement à redoubler d’efforts pour la libération du Dr Eliot.

Sur le plan économique, le CDP trouve que «  l’amateurisme et le cafouillage » des dirigeants actuels sont perceptibles et préjudiciables au développement économique et social du pays. Selon les conférenciers, le MPP et son gouvernement peinent à trouver un accompagnement financier conséquent pour la relance économique du Burkina Faso. Ainsi, face à ces difficultés réelles, pensent-ils que le MPP et son gouvernement, en lieu et place de recherche de solutions adéquates s’acharnent contre le CDP à travers, soutient Achille Tapsoba, « un faisceau d’actes politico judiciaires, curieusement depuis l’annonce de la tenue de son congrès extraordinaire ».

Sur le plan de la gestion du MPP, le CDP estime que les 9 mois de gestion déjà passés suffisent pour juger le pouvoir car ce jugement fait suite aux promesses de campagnes politiques du parti. Pour le président intérimaire du CDP, dire que les 9 mois sont peu pour relever le marasme dans lequel le CDP a plongé le pays pendant presque 27 ans de pouvoir de la part des dirigeants du MPP, « ce n’est ni plus, ni moins qu’une objection de conscience » car, poursuit-il, « le premier responsable et le dernier responsable de ce marasme de 27 ans c’est cette même conscience qui dénonce le peu de conscience ».

De la vision actuelle du parti                                                                                              

Achille Tapsoba pense que le MPP ne décolle pas
Achille Tapsoba pense que le MPP ne décolle pas

Selon Achille Tapsoba, le CDP a été dirigé par le trio RSS (Roch, Salifou, Simon) pendant 27 ans. Aussi, pense-t-il que l’Etat burkinabè a été cogérer par le président et ces trois (3) personnalités et donc par le CDP. « Nous disons que toutes les erreurs qui ont été commises par le trio majestueux, sont des erreurs que nous militants du CDP nous assumons. Nous nous assumons contrairement à eux qui renient leur passé et leur personnalité ». A en croire les conférenciers, ce  n’est pas parce qu’autrefois le CDP a commis des erreurs et des insuffisances, que étant dans l’opposition aujourd’hui, il leur est interdit de dénoncer les erreurs et insuffisances des actuels dirigeants. « C’est ça le pouvoir régalien d’un parti politique », a lancé Achille Tapsoba. « Et nous assumons ce pouvoir régalien ! », a-t-il ajouté.

Sur le plan de la justice, le CDP pense que tout citoyen burkinabè est justiciable et est censé répondre devant la justice. « Nous sommes à l’aise pour répondre devant la justice », a confié Achille Tapsoba. Mais n’empêche que le CDP reste vigilant pour ne pas céder, selon Achille Tapsoba, « à des chantages déguisés sous des procédures judicaires mal engagées ». « Nous n’avons pas peur de la justice ! Nous avons peur de la force et de l’injustice », a-t-il dit.

A savoir si le CDP a été associé à la conférence des insurgés convoquée par Zéphirin Diabré et ses alliés, Achille Tapsoba est catégorique, « notre parti, dit-il, ne répond pas au domaine de définition de l’insurgé ». En prenant ce domine de définition, pense-t-il que mathématiquement l’on doit exclure le CDP.

Armand Kinda

Infowakat.net

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