En marge des activités de la caravane de sensibilisation sur les mariages forcés et les grossesses précoces au sahel, l’UNICEF a procédé au lancement des activités de célébration de la journée de l’enfant africain. C’était le samedi 04 juillet dernier dans la province du Séno sur le thème « 25 ans après l’adoption de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant : accélérons nos efforts pour éliminer les mariages des enfants en Afrique ».
Cette année le lancement des activités commémoratives de la journée de l’enfant africain a eu lieu le samedi 04 juillet à Dori. Pour mémoire, c’est le 20 novembre 1989 que l’organisation des Nations Unies (ONU) a adopté la Convention relative aux droits de l’Enfant (CDE). En 1990, c’est le tour de l’Union Africaine d’entériner ce statut à travers la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE). Ainsi, chaque année une journée est dédiée à l’enfant sur tout le continent africain et plus particulièrement au Burkina Faso.
La situation de la femme et de la fille est aggravée par le phénomène de mariage des enfants. Selon les chiffres de l’UNICEF, une fille est mariée toutes les deux secondes en Afrique subsaharienne, soit plus d’un million chaque année. Au Burkina Faso, la région du sahel est la plus touchée avec une forte prévalence de 87,1%. Quant au gouverneur de la région du Sahel, Djibril LALLE, la célébration de cette journée dans sa localité interpelle tous les acteurs à une prise de conscience pour la lutte contre les mariages précoces les grossesses non désirées. C’est « une invite à une prise de conscience de la situation des jeunes filles victimes de mariage dans notre pays en général et en particulier dans notre région afin de mettre tout en œuvre pour l’éradication de cette pratique et assurer un bel avenir à ces adolescentes », a déclaré le gouverneur lors de son intervention.
Prenant la parole, la présidente du parlement provincial des enfants, DICKO Samira, a été on ne peut plus clair sur la situation. Pour elle, « l’organisation de cette journée à Dori témoigne de la volonté pour les autorités de la région de contribuer au bien-être de leurs enfants. Certains de nos parents pensent que c’est une bonne chose de donner très tôt leurs filles en mariage, c’est qui est une vision erronée », s’est-elle indignée avant d’ajouter que « toutes les filles veulent aller à l’école pour construire leur avenir ».
C’est sur ces messages fortement interpellateurs que le top départ des activités commémoratives de la journée de l’enfant africain 2015 a été donné à Dori, suivis par des prestations artistiques des troupes musicales de la localité.
O.N
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