En prélude à la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 12 décembre 2015, le Ministère de l’Environnement et des Ressources Halieutiques en partenariat avec le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a initié une rencontre d’échange ce mardi 17 mars à Ouagadougou. Il était essentiellement question de la participation du Burkina à cette prochaine conférence.
Les changements Climatiques constituent une réelle menace environnementale pour bon nombre de pays sahéliens dont le Burkina Faso. Lors du sommet sur le climat tenu le 23 septembre 2014, le secrétaire général de l’ONU affirmait que « les changements climatiques sont la question déterminante de notre époque. Ils définissent notre présent. Notre réponse va définir notre avenir. Pour faire face à ce défi, nous avons besoin que tout le monde se mobilise ». Ces propos combien forts interpellateurs invitent les uns et les autres à mettre un accent particulier sur les actions de lutte contre les changements climatiques. En effet, nos Etats sont confrontés à une plus grande variabilité dans le régime des précipitations, une réduction des cours d’eau pérenne, des pâturages et du couvert forestier, etc.
Alors que l’agriculture est le moyen de subsistance d’environ 80% de nos populations actives, ces effets de changements climatiques ont un impact non négligeable sur elle. C’est sans nul doute la raison fondamentale qui a conduit le Programme des Nations Unies pour le Développement à mettre un accent particulier sur la participation des Etats sahéliens à la prochaine conférence sur le climat. Prévue pour se tenir du 30 novembre au 12 décembre 2015, cette conférence traduit, selon l’expression du représentant résident du PNUD Pascal KARERERO, « la vision de se débarrasser de l’extrême pauvreté, de l’exclusion sociale, tout en respectant la durabilité environn
ementale ». L’objectif de cette conférence entre dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), adoptée depuis 1992. Laquelle convention le Burkina Faso est partie prenante depuis 1993. Etant donné que c’est l’action humaine qui est à l’origine des changements climatiques, la Convention Cadre accorde une place de choix à l’éducation, à la formation et à la sensibilisation du public.
A cet effet, le Conseiller Technique du Ministère de l’Environnement et des Ressources Halieutiques Salomon DILEMA précise que « le Burkina Faso compte à son actif plus de 500 milles personnes sensibilisées sur les changements climatiques à travers les médias, les théâtres fora et autres, tandis que 6 milles personnes ont été formées à cet effet ». Le représentant du coordonnateur des Nations Unies Marc RUBIN affirmait avec conviction que « 2015 est une année charnière pour ce qui est des négociations internationales, pour l’agenda pour le développement tout comme pour les questions liées aux changements climatiques. C’est en travaillant ensemble que nous pourrons régler ces questions difficiles ».
Pascal KARORERO a par ailleurs précisé que « cette conférence à laquelle de grandes attentes sont portées, parait cruciale car elle doit aboutir à un accord international sur le climat, qui permettra de contenir le réchauffement global en deçà de deux degré Celsius ».
O.N
Ifaso.net
