Le ministre des transports, Vincent Dabilgou et celui du développement du chemin de fer, John Peter Amewu ont tenu une conférence sur le projet d’interconnexion ferroviaire Burkina-Ghana ce 25 mars 2021. Le projet est financé à hauteur de 4,7 milliards d’euro soit plus de 3000 milliards de francs.
Prévues pour 2020, c’est finalement le 30 novembre 2021 que les négociations vont se finaliser afin que les travaux puissent démarrer en 2022. Le ministre des transports burkinabè a rappelé que le chemin de fer facilite le développement. Plusieurs atouts caractérisant ce chemin de fer ont conduit les deux pays à s’engager pour la construction du chemin de fer. Ainsi, il y a entre autres, la compétitivité pour l’acheminement des produits, la réduction des coûts d’entretien des routes.
La vitesse des trains pour voyageurs sera de 160km/h et pourrai transporter 2 et 3 millions de passagers. Pour le transport des marchandises, la vitesse est de 120 km/ h avec une capacité de transport de marchandises par an de 7 à 17 millions de tonnes entre le port de Tema et Ouagadougou.
Pour le ministre ghanéen, ce projet de construction du chemin de fer va contribuer à faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays.
Du côté Ghanéen, le taux de réalisation interne du chemin de fer est de 80% de réalisation du projet et le ministre explique cela par le fait, qu’ « ils avaient déjà dans leur propre planning de pouvoir construire des chemins de fer internes à leur propre pays pour desservir la capacité de transporter leurs minerais et frets nationaux. Nous on vient se brancher à eux et en dehors de nous, ils ont cette tradition et l’ont mis dans leur vision de développement. C’est avec leur partenaire technique et financier et leur propre fond qu’ils ont engagé le projet en ce qui concerne le Ghana. Mais nous allons actualiser là où ils se sont arrêtés pour pouvoir engager le projet en PPP ».
La pandémie du coronavirus et les élections dans les deux pays ont ralenti les travaux.
Au Burkina des propositions ont été faites sur les lieux de passage du train. Ainsi selon l’itinéraire part de Ouagadougou, dessert Kombissiri, Manga, Béguédo, Garango, Tenkodogo, Bagré-Pôle, Zabré, Pô, et se termine au lien frontalier Dakola-Paga, soit une distance totale d’environ 320 km.
Dans le territoire Ghanéen, il débute au Port de Tema, longe la partie Est du pays et chemine vers le port fluvial d’Akosombo pour desservir Ho et Yendi au nord. Pour rejoindre ensuite Tamalé pour emprunter la colonne vertébrale centrale et continuer jusqu’à Paga en passant par Walewale, Bolgatanga et Navrongo, soit une distance totale de 782 km.
Nafisiatou VEBAMA
Infowakat.net