De 1990 à 2016, la République Populaire de la Chine a lutté contre le terrorisme, plus précisément conte un extrémisme violent. La région qui en était le foyer est celle Xinjiang, située au nord-ouest du pays. Des centaines de policiers et de civils sont morts durant cette contre le mouvement islamique du Turkistan orientale (MITO). Mais depuis 2016, « il n’y a plus eu d’attentat terroriste en chine « , a déclaré ce 20 février 2020, Li Jian, l’ ambassadeur chinois au Burkina lors d’un échange avec la presse et des représentants de communautés religieuses. Conscient que le cas chinois ne peut être copié dans le contexte burkinabè, ce partage d’expérience avait pour but de communiquer les leçons apprises à Xinjiang.

La lutte contre le terrorisme en Chine a été orchestrée autour de trois axes : le développement locale, l’éducation, et la lutte contre la stigmatisation des communautés.

La Chine n’a pas négocié avec les terroristes

Durant 26 ans, négocier avec les terroristes n’a jamais été une option pour le gouvernement chinois a déclaré l’ambassadeur. l’Etat chinois a investit dans des programmes de développement, dans les secteurs des infrastructures, de la santé, de l’éducation etc. Un énorme flux d’argent difficilement quantifiable selon les responsables de l’ambassade.

Il y a aussi eu les investissements dans l’éducation des jeunes afin, non seulement de casser le cycle de la radicalisation, mais aussi d’apporter aux populations de la région des aptitudes à même de leur permettre de produire de la richesse.

Puis en fin, il y a eu, contrairement à ce « qu’ont voulu faire croire certains médias occidentaux », une lutte contre la stigmatisation des communautés et une autre pour le respect des droits de l’homme dans la région.

Selon Li Jian, la communauté internationale a été d’un  » secours absolu  » en ce sens qu’elle a admis le MITO comme mouvement terroriste à combattre au plan internationale.

L’ ambassadeur a affirmé que son pays est prêt à épauler le Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme, et ce avec des aides aux déplacés, des moyens militaires, et des investissements dans l’éducation et la santé.

A quand un soutien ferme de la communauté internationale pour le Sahel

Le Burkina Faso vit depuis 2015, une crise sécuritaire. Des groupes armés terroristes opèrent dans principalement trois régions à savoir le Sahel, le Centre Nord, et l’Est. Selon certains analystes, c’est un terrorisme hybride (extrémisme violent et grand banditisme) qui sévit dans le pays.

Réuni avec d’autres pays au sein du G5 Sahel, le Burkina Faso qui en a assure la présidence, tente d’obtenir de la communauté internationale un accompagnement franc au regard des enjeux de la région pour la paix mondiale.

Le 09 février dernier, lors d’une réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine (CPS) à Addis Abeba, Antonio Guteres, secrétaire générale de l’Onu, a invité la communauté internationale à fournir plus d’efforts pour le financement du programme d’investissements prioritaires du G5 Sahel.

Ange L. Jordan MEDA

Infowakat.net