L’Union Européenne (UE) et la République fédérale d’Allemagne, en collaboration avec le Burkina Faso, organisent un atelier du 30 Août au 1er septembre 2016 à Ouagadougou. Placé sous le thème, « Le traité sur le commerce des armes-Atelier juridique », cet atelier vise à réfléchir sur les dispositions qui vont indiquer dans quel sens l’on doit exercer le contrôle d’armements et de leur importation au Burkina Faso.
Le Burkina Faso a signé la convention de régulation de la détention d’armes en 2013 et l’a ratifié en 2014. L’atelier juridique sur le commerce d’armes permettra donc d’internationaliser les dispositions de la convention sur le plan national. Selon Magloire Somé, conseiller spéciale du premier Ministre « le projet de loi d’internationalisation des Traités sur le Commerce des Armes (TCA) vise à prendre des dispositions nécessaires qui vont indiquer dans quel sens l’on doit exercer le contrôle des armements, leur importation et leur utilisation ». Deux catégories d’armes sont importées au Burkina Faso. Les armes militaires et celles civiles. A en croire Magloire Somé, « c’est le ministère de la défense qui est chargé de l’importation des armes militaires ». En ce qui concerne les armes civiles importées par les marchands d’armes, il ressort que c’est le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la sécurité intérieure qui est habilité à contrôler ces importations, à délivrer les autorisations d’achat et d’utilisation de ces armes.
L’objectif du contrôle de port d’armes au Burkina Faso
Selon le conseiller du premier ministre, le contrôle va contribuer à régulariser le port d’armes au Burkina Faso. Cela empêchera, de son avis, à ceux qui possèdent illégalement les armes de les utiliser. « Normalement, nul ne peut posséder d’armes sans autorisation de l’achat et de l’utilisation d’armes », a-t-il fait savoir. Cette loi portant autorisation de port d’armes est réglementée par les dispositions du règlement intérieur du Burkina Faso. De ce fait, le pays reste engagé « à jouer le jeu de contrôler les importations et l’utilisation des armes », a laissé entendre Magloire Somé.
Quant à Kerstin Vaessen, la Chargé d’affaire par intérim de l’Ambassade d’Allemagne, elle révèle que le projet est financé par l’Union européenne et la République fédérale d’Allemagne. Sur un niveau technique, poursuit-elle, « il y a plusieurs ateliers et celui-ci est la deuxième (2e) de la feuille de route. Nous invitons les experts internationaux à partager leurs expériences pour créer des bonnes pratiques pour la mise en œuvre du TCA ».
Armand Kinda
Infowakat.net