Dans la nuit d’hier, lundi 16 avril 2018, la police judiciaire a déclaré, « suite à une affaire concluante », que le commissariat de Boulmiougou a saisi entre les mains de présumés délinquants 22 vélomoteurs volés.
La Police confie avoir recherché les « propriétaires légitimes » des engins qu’elle a récupérés. Mais, déplore-t-elle, les recherches n’ont pas abouti à cause entre autres de la falsification des numéros de série et des cartes grises desdits engins. Pour ce faire, la Police a partagé une publication sur sa page Facebook invitant « les éventuelles victimes de vol d’engins de marque similaire à prendre attache avec le commissariat de de police d’arrondissement de Boulmiougou en vue de vérifications complémentaires ». Le post termine en confiant que ledit commissariat de police peut être joint au 17 et au 72 19 32 14.
La Police applaudie
Les réactions des internautes ont suivi en masse. Des réactions qui sont notamment des messages de fierté vis-à-vis de la Police et aussi des messages d’encouragement et de bénédiction. Ainsi lirons-nous des commentaires tels que : « Félicitations à vous ! Chaque jour, beaucoup de Burkinabè se réjouissent de votre travail (…) » ; « Encore la Police nationale ! Ceux-là, ils sont trop forts » ; « Vous êtes incontournables, qu’on vous aime ou pas » ; « Félicitations ! Je passerai pour mon engin volé » … Il y a tant de commentaires. Mais il y a aussi des commentaires dont on pourrait se passer.
En effet, un internaute, un peu trop excité peut-être, disait : « (…) Pas besoin de trop parler ; c’est ça la compétence. Avec tout cela on parle toujours de rivalité ? Mes chers flics, c’est vous que la fille veut, donc laissez votre rival. Quand il va se fatiguer il ira de lui-même ». Comprendra qui pourra.
Mais ce message, qui revêt une connotation de division est à bannir, surtout dans ces moments où « l’union sacrée » est invoquée de part et d’autre. Il faudrait que les Burkinabè évitent de jeter l’huile sur le feu. En plus, quand il dit « c’est vous que la fille veut », on est tenté de se demander en quelle vertu peut-il parler au nom de la fille. Lui seul fait-il la majorité ? Ou le choix des autres Burkinabè a moins de valeur que le sien ? Pour sûr, la fille est partagée et nul ne sait qui est le plus apprécié entre les deux rivaux. En absence de chiffres concrets, que l’on s’abstienne de déclarations infondées qui ne pourraient que remuer le couteau dans la plaie. En outre, on ne devrait pas avoir à choisir car chacun a son rôle et ils sont complémentaires.
Les « rivaux » sont exhortés à ignorer de tels propos, à continuer de faire leur travail avec amour, conscience professionnelle et loyauté. Mieux ils sont invités à faire un, pour l’intérêt de tous.
Arthur Zongo
Infowakat. Net