Le parti Organisation pour la Démocratie et le Travail (ODT) tient son deuxième congrès extraordinaire du samedi 24 au dimanche 25 février 2018 à Ouagadougou. C’est sous le thème : « Renforcement de la conscience citoyenne à la base et la démocratie au sommet pour une consolidation des acquis démographiques au Burkina Faso », que les membres de ce parti porteront leur réflexion au cours de ce congrès. Les congressistes procèderont aussi au renouvellement du bureau.
C’est un congrès extraordinaire pour renouveler le bureau, l’instance dirigeante du parti. Il était impératif selon Mahamoudou Sawadogo, président de l’ODT, d’organiser ce congrès parce qu’à l’entendre, le « bureau sortant était à terme ». Ce congrès est extraordinaire parce qu’il fallait in situ renforcer l’équipe qui avait perdu quelques membres parce que certains d’entre eux avaient à un certain moment quitté le navire.
Il s’agira, selon Issa Anatole Bonkoungou, Secrétaire Général provincial du parti, de « travailler à toiletter les textes du parti et à renforcer les capacités des membres de l’instance dirigeante du parti ». Les congressistes ont promis de travailler à implanter le parti sur toute l’étendue du territoire.
Le congrès a connu la présence de Clément P. Sawadogo, actuel ministre de la Sécurité, par ailleurs coordonnateur de l’Alliance des Partis de la Majorité présidentielle (APMP), qui a apprécié « positivement » la contribution de l’ODT à la « marche du pays ». Il a indiqué que les actions posées par le gouvernement sont « maintenant visibles » et que « la démocratie est aujourd’hui effective au Burkina Faso » à tel point que certaines personnes souhaitent que l’on essaye de « serrer » un peu estimant qu’il y a trop de libertés.
Le coordonnateur de l’APMP, dans son intervention, a fait cas de l’ébullition sociale qui, selon lui, ne favoriserait pas la marche du pays vers le développement. « C’est vrai que les syndicats veulent améliorer les conditions de vie de leurs militants. Mais il faut le rappeler, quand nous sommes arrivés au pouvoir, il y a des gens qui ont juré qu’ils ne nous laisseront jamais en paix. C’est ça la réalité », a-t-il dit pour expliquer la fronde sociale que connait le pays depuis quelques années.
Pour le procès du putsch manqué qui s’ouvre le 27 février prochain à la Salle de Conférence de Ouaga 2000, le coordonnateur de l’APMP a invité tous les militants de l’ODT à « prendre d’assaut » la salle d’audience pour suivre ce procès qui fera la lumière sur tout ce qui s’est passé pendant le putsch manqué du 16 septembre 2015.
Armand Kinda
Infowakat.net