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Congrès du PITJ : « Le MPP est une véritable association de malfaiteurs et de criminels », Soumane Touré

Le Parti de l’Indépendance du Travail et de la Justice (PITJ) tient son premier congrès ordinaire ce samedi 1er octobre 2016 à Ouagadougou. Ce congrès, selon les congressistes, devra non seulement réélire les organes dirigeants du parti, mais surtout décider de sa restructuration sur l’ensemble du territoire national et parmi les Burkinabè de l’étranger. Il sera aussi un congrès d’hommage à des fondateurs du parti ; Amirou Thiombiano et à Zézouma Jean SANOU.

congressistes-pitjAprès avoir fustigé avec indignation les différentes actions que mènent Roch, Salifou et Simon, (RSS), le président du PITJ, Soumane Touré a rappelé que son parti est dans la désobéissance civile depuis l’insurrection d’octobre 2014. Pour lui, « l’insurrection a été un colossal avortement » car le peuple s’est laissé manipuler et a accepté que s’établisse, poursuit-il, « une transition qui a suspendu la constitution, qui n’a pas fait l’application de l’Article 43 de cette constitution, et qui a rédigé une charte qui ne se référait aucunement à la Constitution ». A l’entendre, la transition a complètement foulé aux pieds les aspirations du peuple car la question de la constitution et de son respect, la question des libertés et surtout de la liberté politique intégrale devraient être centrales dans la lutte pour la démocratie et la construction d’un Etat de droit véritable. La transition, selon, lui,  a fait subir un recul grave et sévère à notre processus démocratique. Depuis la démission de Blaise Compaoré jusqu’à l’usurpation du pouvoir, dit-il, « par les criminels et délinquants du MPP », la démocratie et la bonne gouvernance ont été bâillonnée par les membres du parti au pouvoir. « Les RSS sont des criminels car ils ont violé la constitution et ont pris des sous publics au-dessus de un million de FCFA », a-t-il martelé.

« Le PITJ, un parti démocratique, fonctionnant démocratiquement et à l’avant-garde de la lutte du peuple pour la démocratie et la construction d’un Etat de droit démocratique véritable », a-t-il rappelé.

presidium-pitjPour que règne une vraie démocratie avec le respect strict de la constitution, le PITJ suggère que l’armée et les forces de l’ordre qui, selon lui, sont à la base des coups d’Etat, cessent de constituer un blocage et un frein à la démocratisation de notre pays. « Elles sont responsables de cette situation et nous leurs demandons de balayer tout cela pour que s’instaure la vraie transition sur la base de l’article 43. Et une vraie transition doit demander à tous ceux qui ont volé de rendre les sous volés », a laissé entendre Souman Touré. Pour lui, «  le MPP est une véritable association de malfaiteurs et de criminels » et pour cela, pense-t-il que l’armée doit balayer ces « criminels » pour enfin renouer avec « une vie constitutionnelle et de réconciliation ». Et si l’armée ne peut pas le faire, a-t-il ajouté, « le PITJ n’a pas peur de prendre les armes pour instaurer la démocratie ». Pour lui, après avoir jugé Maurice Yaméogo, Sangoulé Lamizana et Saye Zerbo, notre peuple est capable de juger, dit-il, « tous ces délinquants et ces criminels qui se baladent sans qu’il y ait de problème ».

Aussi, a-t-il rappelé que le PITJ est en désobéissance civile depuis le 31 octobre passé parce que, selon son président, tous ce qui s’est passé après cette date n’est « ni démocrate, ni conforme à notre constitution ».

La réponse de Soumane Touré à Simon Compaoré

« Le PITJ n’est ni surpris, ni offusqué par le communiqué du MATDSI Simon Compaoré faisant suite au conseil des ministres du vendredi 08 juillet 2016 rappelant les dispositions de l’article 19 de la loi portant charte des partis politiques. Le PITJ connaissant bien les intentions et méthodes du trio infernal qui dirigent le MPP, qui a usurpé le pouvoir les met en garde contre toute velléité de répression des partis ou formation politiques par le prononcé de suppression et de dissolution de partis ou formations politiques n’étant pas à jours de leurs statuts. Aucune loi ne les y autorise. Ce serait violer les droits des citoyens, la constitution les autorisant à créer librement des partis politiques sans autre condition que ces partis n’aient pas un caractère ethnique, régionaliste, religieux, etc. », a déclaré Soumane Touré, avant de renchérir que toute sanction contre un parti politique ne peut intervenir que par la voie judiciaire. « Le MATDSI, Simon Compaoré n’innove en rien et son communiqué ne trouble en rien la sérénité du PITJ », a-t-il lancé. « Simon Compaoré doit cesser de s’agiter et coller la paix aux partis et formations politiques », s’est-il offusqué.

Armand Kinda

Infowakat.net

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