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Conseils des Ministres délocalisés : L’indignation du CFOP

Le Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP) du Burkina Faso a montré son indignation face à la volonté du gouvernement de délocaliser les conseils de ministre dans les chefs-lieux des régions du pays. Pour le CFOP, cette « balade ministérielle » n’a pas sa raison d’être d’autant plus qu’elle sera « budgétivore » alors que l’argent qui serait mis dans ce sens aurait pu servir à garantir la sécurité alimentaire au Burkina Faso.

Si pour le gouvernement les conseils des ministres délocalisés pourraient aider à mieux s’informer de l’état d’avancement du Plan national de Développement économique et Social (PNDES) et de recueillir les doléances des populations, le CFOP quant à lui voit en cela une précampagne déguisée avant l’heure du parti au pouvoir. Alors que, selon Zéphirin Diabré, CFOP, si « chaque fois c’est le même gouvernement » qui fait des états et des rapports sur l’état d’avancement du PNDES aux populations disant que « tout se passe bien », ce sera paradoxale, selon lui, d’entendre le gouvernement venir encore dire qu’il ira s’imprégner du vécu des populations dans les différentes strates du pays.  Si ce rapport est fait sur la base d’éléments récoltés sur le terrain, quel est l’intérêt de repartir dans ces zones? , s’interroge le CFOP qui estime qu’un parti politique arrive au pouvoir avec un programme bien défini et que ce programme doit être bâti sur la base de la reconnaissance au préalable des problèmes des Burkinabè. « C’est maintenant qu’il faut repartir dans les chefs-lieux des régions pour entendre les problèmes des gens ? Le MPP, parti au pouvoir a des conseillers municipaux dans chaque province, des maires dans les communes, des députés dans les régions, ces trois à eux seuls peuvent permettent d’alimenter la réaction du MPP sur les problèmes des Burkinabè », explique Zéphirin Diabré, qui estime qu’avec la présence de l’administration (avec des services de sécurité), les préfets, les Haut-commissaire, les Gouverneurs, le MPP devrait avoir les moyens pour recueillir toutes informations sur le vécu des populations sans faire de déplacement.

« C’est une campagne avant l’heure »

« On a compris que c’est une campagne qui veut commencer avant l’heure et ils risquent de le faire aux frais du contribuable parce que ce sont nos impôts qui vont servir à financer la campagne du MPP et cela pose problème », prévient Zéphirin Diabré, pour qui, un gouvernement n’a pas besoin de faire ces genres de déplacement pour être au courant du vécu des populations. « Dire qu’on est la solution suppose qu’on connaissait les problèmes à l’avance. Il faut que gouvernement revoit sa copie », a-t-il martelé. Adama SERE, président des Verts, pour sa part pense que l’occasion n’est pas propice pour le gouvernement des faire de « conseils de ministre tour du Faso ».

Lire aussi : Discours de Zeph au congrès du CDP : C’est un soutien à un parti membre du CFOP

Il va plus loin en indiquant que l’argent qui serait mis dans la « balade ministérielle » aurait pu servir à lutter véritablement contre le déficit alimentaire auquel fait face le pays cette année, et « ça aurait même été un signal fort pour les populations de comprendre que ce gouvernement prend à bras le corps leur problème ». Pour ce faire, il interpelle le gouvernement de sorte qu’il soit mis en œuvre une « politique hardie en matière de sécurisation alimentaire » pour que les populations soient mises à l’abri d’éventuels déficits alimentaires.

Le CFOP au cours de ce point de presse est revenu sur la grogne sociale et la décision du conseil d’Etat qui indique que le sit-in est illégal. Ainsi, sur la grogne sociale que connait le pays depuis l’arrivée au pouvoir du MPP, le CFOP dit constater que le gouvernement, au lieu de trouver des solutions à cette crise, veut « cogner la tête des syndicats contre la population ». « C’est contre-productif », martèle Zéphirin Diabré, précisant que toutes ces questions touchent des Burkinabè et en conséquence, l’on ne doit pas rentrer dans un « populisme » pour monter les Burkinabè contre eux. « La logique serait que le gouvernement appelle les syndicats pour dialoguer et trouver des solutions », a-t-il dit.

Sur question de l’illégalité des sit-in indiquée par le Conseil d’Etat, le CFOP dit attendre que le conseil d’Etat publie son opinion avant de pouvoir opiner, parce que, soutient Zéphirin Diabré, « nous ne connaissons pas les fondements juridiques ».

Armand Kinda

Infowakat.net

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