La convention des Universitaires et Experts Associés (UEA) du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) se réuni du 19 au 21 août 2016 en vue de trouver des solutions, qui sont en adéquation avec le système éducatif du Burkina Faso. Pour le Président par intérim du parti, Salifou Diallo, « notre système éducatif est malade ». Les travaux qui se dérouleront pendant ces trois jours à Ouagadougou auront pour seul souci de trouver des solutions probant voir concrètes pour sortir le système éducatif du gouffre dans lequel il sombre depuis 1990 avec la convention signé à Jomtien (Thaillande) dès lors où les Nations Unies ont pris la résolution sur « l’éducation pour tous ».
Placés sous le thème, «Pour une reconfiguration du système éducatif du Burkina Faso en phase avec les défis de son développement », les travaux de ces trois jours ne seront plus une autopsie du système éducatif du pays mais plutôt la découverte d’un remède au marasme qui l’engloutit.
Pour Salifou Diallo, président intérimaire du parti, « le système éducatif aujourd’hui est malade du fait de son inadéquation particulière avec le marché de l’emploi ». A l’en croire, les structures d’accueil au secondaire et au supérieur ne répondent plus aux normes de ce système éducatif du moment où le nombre d’élèves au primaire foisonne chaque année. En plus, pense-t-il que « les diplômés qui sortent de nos universités sont destinés au chômage pour la plupart », parce que, selon lui, le marché de l’emploi actuel est en « déphasage complet avec les formations reçues par nos étudiants ». C’est la raison pour laquelle, selon lui, les experts du MPP se sont réunis pour trouver « des solutions pratiques et concrètes » pour que l’on puisse passer à la phase active, les années à venir. C’est ainsi que les élèves et étudiants pourront, selon lui, s’insérer dans le tissu économique et social du pays.
Les résultats attendus au sorti de ces activités
Comme résultats attendus, Salifou Diallo pense qu’il siégera d’indiquer le chemin par lequel l’on doit passer, pour que dans les années à venir les jeunes ne soient pas plongés dans le chômage. Cependant, pour y arriver, il sollicite l’accompagnement indéfectible de l’Etat parce que en vue d’outrepasser le manque de moyen financier qui, selon lui, est « le premier obstacle qu’il faut lever ». Ainsi, pense-t-il qu’il est impératif de trouver des moyens pour amorcer ces reformes sinon, révèle-t-il que, « dans les années à venir, notre système éducatif qui était au bord du gouffre va sombrer définitivement ». « On ne peut pas continuer à orienter 80 à 90% des élèves vers des enseignements généraux qui débouchent sur le chômage », s’est-il indigné.
Si aujourd’hui le Burkina Faso a mal à son école c’est parce que selon lui, le niveau secondaire est dominé par des enseignements trop généraux, sans de véritables débouchés sur le monde professionnel tandis que l’enseignement supérieur burkinabè reste caractérisé, dit-il, « par le chevauchement inextricable des années académiques dans presque toutes les universités publiques ». Mais aussi, a-t-il ajouté, « des diplômés dont les profils sont, pour la plus part, en inadéquation avec le marché de l’emploi ».
Aussi, pense-t-il que « notre système éducatif est moribond et agonisant !». Pour cela, il estime qu’il est impératif d’agir hic et nunc afin de « désamorcer cette bombe à retardement avant que le blocage ne nous contraigne à des décisions hâtives et irréfléchies ».
Armand Kinda
Infowakat.net
