Six journalistes ivoiriens, dont trois patrons de presse, ont été interpellés et incarcérés dimanche dans un camp de gendarmerie d’Abidjan pour « divulgation de fausses informations » sur la récente mutinerie de soldats.
Des directeurs des quotidiens ivoiriens l’Inter et le Soir Info (indépendants), du Temps (opposition) et de Notre Voie (opposition), et leurs redacteurs en chef, ont répondu à une convocation de la gendarmerie, et ont été arrêtés dans la foulée.
Selon un communiqué du Procureur de la République ivoirienne Richard Adou, « Ces organes de presse, profitant des mouvements d’humeur de militaires que connaît la Côte d’Ivoire depuis un certain temps, divulguent de fausses informations de nature à pousser les soldats à la révolte. Ces agissements tombent sous le coup des articles 69 alinéas 4 et 5 et 73 de la loi n°2004-643 DU 14/12/2004 portant régime juridique de la presse et 174 alinéa 2 du code pénal, qui répriment la diffusion de fausses nouvelles, les incitations de militaires à l’insoumission et à la rébellion, ont poussé le parquet ivoirien à ouvrir une enquête afin d’ entendre les responsables des quotidiens mis en cause (et) situer les responsabilités ».
« Les organisations et associations professionnelles du secteur de la presse condamnent avec force l’arrestation des journalistes et exigent la libération immédiate de leurs confrères.
Fariska Barsan
infowakat.net