Tôt, dans la matinée de ce dimanche 23 janvier 2022, les Ouagavillois ont été apeurés par des tirs d’armes lourdes, provenant de certaines casernes de la villes Ouagadougou, mais aussi dans certaines villes, notamment Kaya et Ouahigouya. Dans les détails de l’opération menée, nos confrères du bimensuel burkinabè « l’événement », rapporte qu’il s’agisse d’une stratégie pour la prise du pouvoir.
« Simuler une mutinerie pour faire diversion ». C’était là, la stratégie mise en œuvre par le lieutenant-colonel ; elle a donc consisté à des tirs à partir de la base aérienne 511, les camps Sangoulé Lamizana et Baba Sy des villes de Ouagadougou et Kaya. Très vite, le gouvernement qui est tombé dans le jeu, sans nulle clairvoyance produit un communiqué faisant cas d’un « mouvement d’humeur dans certaines casernes » et précisant que « le calme est déjà revenu dans certaines casernes ».
Par crainte d’être victimes de violences, comme l’on peut le constater dans certaines mutineries, nos confrères confient qu’au cours de l’opération, certains gradés on préféré se mettre alors à l’abri.
Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le cerveau de la manœuvre, est rejoint plus tard dans l’opération par les forces spéciales de Kamboinsin. La seconde phase de l’opération a consisté à ‘’isoler’’ le président Roch Marc Christian Kaboré, à cet effet, le MPSR précise qu’ « il n’y pas eu d’affrontements ».
En rappel, des véhicules du cortège présidentiel ont été retrouvés criblés de balles. En guise d’explications, les confrères affirment qu’il s’agissait « d’un cortège leurre destiné à exfiltrer le président Kaboré et à le mettre en lieu sûr ». S’était donc un faux cortège imaginé par la garde de la sécurité rapprochée du président pour tromper la vigilance du MPSR, afin de pouvoir le président. Sur ce coup, deux blessés sont enregistrés.
Dans sa manœuvre, le lieutenant-colonel s’est fait appuyé par le lieutenant-colonel Victor Tankoano, un de ses promotionnaires du Prytanée militaire, qui était du noyau des officiers ayant organisé la résistance au putsch de 2015.
Un coup bien mûri !
Dans l’après-midi après les tirs, les hommes médias se sont rendus au camp Sangoulé Lamizana pour en savoir davantage. Là, ils sont mis en déroute par un soldat qui fait un récit des différents points de revendications des soldats. Six points sont cités : « Le départ du chef d’état-major général des armées, du chef d’état-major de l’armée de terre et du directeur général de l’agence nationale du renseignement (ANR) ; une meilleure prise en charge des blessés au combat ; un meilleur entraînement ; une revalorisation des forces armées nationales et une dotation en matériels militaires pour la lutte contre le terrorisme ». Après ces informations, le putsch suit normalement son cours, jusque dans la matinée du lundi 24 janvier où la RTB est prise par les mutins. Un communiqué annonçant la dissolution du gouvernement est prononcé dans la soirée, au grand bonheur des populations qui étaient présents pour apporter soutien à l’armée.
Selon un commentaire relaté, le communiqué était conditionné par la démission du président Roch Kaboré et du président de l’Assemblée nationale Bala Sakandé. « Les choses se sont passées naturellement. Il n’y a pas eu de pression. Il fallait laisser le temps pour que la lettre de démission soit actée » a affirmé un militaire. Nos confrères concluent en précisant que Roch Marc Christian Kaboré était alerté de la préparation d’un coup d’État.
Au jour d’aujourd’hui, la vie suit toujours son cours et les actions du MPSR sont beaucoup attendues de tous.
Avec l’Evénement
NBK
Infowakat.net
