Un coup d’Etat a été perpétré par l’armée birmane, ce lundi 1er février 2021. La cheffe du gouvernement, Aung San Suu Kyi, a été arrêtée et l’armée a dans la foulée annoncé l’état d’urgence dans le pays pour une durée d’un an et a installé pour cette période le vice-président U Myint Swe à la tête de l’État.
L’internet et les réseaux de téléphonie mobile sont coupés; les routes sont bloquées tout autour de Rangoun et les banques fermées pour cause de forte affluence dans les distributeurs automatiques de monnaie.
Selon les militaires il s’agit d’un coup d’État constitutionnel. Dans une déclaration à la télévision nationale, l’armée a accusée la commission électorale de n’avoir pas remédié aux « énormes irrégularités » qui ont eu lieu, selon elle, lors des législatives de novembre, remportées massivement par la Ligue nationale pour la démocratie (LND), au pouvoir depuis les élections de 2015.
Ils exigeaient que la commission électorale dirigée par le gouvernement publie la liste des électeurs à des fins de vérification ce que la commission n’a pas fait.
Ce coup d’Etat intervient alors que le Parlement issu des dernières législatives devait entamer sa première session dans la journée.
Pour mémoire, la Birmanie était sortie il y a 10 ans d’un régime militaire au pouvoir pendant presque un demi-siècle. Les deux derniers coups d’Etat depuis l’indépendance du pays en 1948, remontent à 1962 et 1988.
Fariska Barsan
Infowakat.net