Pou lutter contre la propagation du coronavirus au Burkina Faso, le président du Faso dans son discours à la nation édictait certaines mesures, dont la fermeture des marchés et yaar. À la suite du président, le maire de la commune de Ouagadougou a, dans un communiqué, donné la liste des 36 « gros marchés » et yaar qui seront concerné par la fermeture prévue pour le 26 mars. À la veille de l’entrée en vigueur de l’arrêté, comment les commerçants, 1er concernés reçoivent la nouvelle, et comment s’y préparent-ils ?
Si pour certains commerçants la mesure est bien accueillie et même saluée, pour d’autres, bien évidemment ce n’est pas le cas.
Nous sommes à « Zabre-Daaga », le black tech de Ouagadougou. Pour Sakandé Mohamed, commerçant, c’est de grosse pertes qui seront engrangées et qui vont créer de gros préjudices. « On ne sait pas concrètement ce qu’on faire, comment on va passer la journée. Peut-être en prenant du thé à la maison, dans les quartiers. Il y a des marchandises que nous pouvons emporter et exposer pour vendre, mais on ne peut pas tout prendre. Il n’y a pas une autre alternative, il faut qu’on ferme seulement ».
Abdoul Rasmané Bonogo, lui pense, aux prix des denrées qui sont entrain de flamber. « Nous insistons sur la baisse du prix du sac de riz, car nous n’aurons plus de source de revenus. Nous demandons aussi au gouvernement de revoir l’heure du couvre-feu à la hausse, car ça nous arrange pas du tout » a-t-il dit.
Quand les commerçants font des propositions pour pallier la fermeture des marchés
« Nous sommes d’accord pour rester à la maison, mais le gouvernement peut construire des usines de fabrication de ‘‘bassi’’ et de ‘‘gaari’’ afin de distribuer au moins trois sacs à la population, afin de les maintenir chez eux. Si cette proposition n’est pas possible ce serait alors difficile car même si le président devrait distribuer tout le budget à la population, on ne s’en sortirai pas ». Parole de Salfo Ouédraogo.
Au marché de « Nabi yaar », c’est un commerçant à la fois excité et en colère contre la mesure prise qui nous reçoit. Salif Yougbaré, puisque c’est de lui qu’il s’agit crie à la « grosse erreur » de la part du maire. « Le marché est plein de vendeurs ambulants qui arrivent tant bien que mal à se débrouiller pour se nourrir. La fermeture du marché sera un fardeau pour eux (…) La clientèle était déjà morose et maintenant la fermeture complète, c’est pour nous tuer. Je propose qu’il soit instauré des heures de fermeture du marché : ouverture à 6h et fermeture à 15h, là ça pourra nous soulager ».
Quant à Samira Sana et Agnès Kaboré, commerçantes au marché de Wemtenga, la fermeture n’est pas une si mauvaise chose. Au « contraire nous sommes heureuses de la fermeture car due à une maladie ».
Toutefois celles-ci craignent pour leurs stocks de condiments.
Alex SOME
(Stagiaire)
Infowakat.net