L’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP) se voudrait solidaire à la lutte menée par les syndicats de l’éducation. C’est ce qu’a laissé entendre Abraham BADOLO, premier responsable de cette structure. Il met en garde le gouvernement et invite les parents d’élèves à porter plainte en justice contre le gouvernement Burkinabè si d’aventure cette année scolaire venait à être blanchie.
« L’école burkinabè est en crise. L’année scolaire 2017-2018 est en passe de se solder par une année blanche ». C’est le constat fait par l’ADP sur la crise qui prévaut depuis quelques mois dans le système éducatif du Burkina Faso. Abraham BADOLO et ses camarades estiment que les parents d’élèves doivent récolter le fruit de leurs sacrifices du fait qu’ils se sont « saignés » pour préserver le droit à l’éducation de leurs enfants. « Les sacrifices énormes effectués par les parents d’élèves pour pouvoir envoyer leurs progénitures à l’école est en train de se transformer cette année en un néant », a révélé le président de l’ADP.
Ainsi, face à la revendication « légitime » des syndicats de l’éducation, l’ADP pense que le gouvernement continue dans sa « politique d’autruche » à s’enfermer dans un « dilatoire démagogique et une manipulation » de l’opinion. Abraham BADOLO a du reste qualifié d’« aberration » les propos du président de l’Assemblée nationale, Alassane SAKANDE quand il affirmait que les enfants des dirigeants actuels étudient dans des écoles à l’extérieur. Pour le président de l’ADP, l’avenir des « enfants des pauvres » ne devrait pas être sacrifié sur l’hôtel d’intérêts politiques. « Pendant qu’est bafoué l’avenir des enfants des millions de familles pauvres, ceux-là qui dirigent le pays envoient leurs enfants dans des écoles huppées à l’étranger avec des bourses de l’Etat », a déploré Abraham BADOLO.
Ainsi, se voulant aussi solidaire à la lutte menée par les syndicats de l’éducation pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, l’ADP lance un appel aux parents d’élèves à se tenir « prêts pour constituer et déposer une plainte en justice contre le gouvernement burkinabè pour manquement à son devoir et violation du droit à l’éducation des enfants », si d’aventure cette année scolaire venait à être blanchie. Les conférenciers pensent de ce fait qu’il revient au gouvernement de créer l’environnement nécessaire et favorable pour garantir l’accès à l’école des enfants des masses « populaires et laborieuses ».
Armand Kinda
Infowakat.net