Selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO) la faim pourrait se conjuguer au passé en 2025 en Afrique, si les petits agriculteurs qui produisent l’essentiel de la nourriture du continent disposaient d’un accès suffisant au crédit et aux intrants. Ce qui n’est pas actuellement le cas.
La FAO appelle à la prise de mesures politiques adéquates en matière de création d’emplois, de stabilité politique et de protection sociale pour le développement de l’agriculture.
«Les pays africains ont fait des efforts significatifs vers la victoire sur la faim. Cependant, ces efforts ne doivent pas cacher les grands défis qui se posent encore au continent», souligne James Tefft, responsable des politiques à la FAO.
La croissance démographique qu’enregistre le continent a fait passer le nombre absolu de personnes souffrant de la faim de 217 millions à 227 millions entre 1990 et 2014. Et ce malgré le fait que certains pays africains soient parvenus à réduire de moitié la proportion des personnes vivant avec moins de 1,25 dollars par jour.
La FAO précise clairement que le quart de la population de l’Afrique subsaharienne est en proie à la faim. La situation s’exacerbe par les différents conflits qui affectent souvent la production alimentaire nationale dans les pays touchés.
Pour l’agence onusienne, la faim pourrait effectivement prendre fin en Afrique d’ici dix ans si les objectifs de la déclaration de Malabo signée par les dirigeants africains en 2014 étaient atteints.
Cette déclaration demande aux gouvernements africains d’allouer 10% du budget national à l’agriculture, l’augmentation de 100% de la productivité, une croissance agricole annuelle à 6% et l’augmentation de 300% du commerce intra-africains de denrées agricoles. Cette déclaration est restée lettre morte dans plusieurs pays et n’est tout simplement pas appliquée.