« Vous ne pouvez pas demander à la police d’assurer votre sécurité pendant que vous lynchez lâchement et sauvagement des policiers en mission dans une république » s’indigne l’union National de la police (Unapol) après que deux policiers aient été tués par la population le 12 janvier à Nafona.
Selon le SGA de l’Unapol, tout « est parti d’un problème foncier qui dure depuis quelques années » (voir audio ci-dessous)
Pour Armiyao Zongo, commissaire principal de police et secrétaire général de l’ UNAPOL, la faute incombe au gouvernement, qui se sent « orphelin » de sa hiérarchie et du gouvernement, notamment du premier ministre, qui malgré les « multiples interpellations et alertes » ne fait rien pour « améliorer la protection physique et juridique du policier ».
A l’endroit des populations, l’UNAPOL annonce qu’elle portera « plainte contre les personnes qui ont participé d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ces actes ignobles ».
Pour l’heure l’Unapol annonce que la police nationale observe un deuil depuis ce lundi 14 janvier 2019. L’une des manières choisie par les policiers pour exprimer leur mécontentement est de « ne pas travailler jusqu’à ce que leurs collègues soien inhumés et jusqu’à ce que leur deuil finisse » déclare le commissaire Zongo. « Et il n’y a pas de manière spécifique pour faire un deuil » poursuit ‘il.
Aujourd’hui, « les services de police fonctionnent au ralenti » constate le secrétaire général de la police, en témoigne la fermeture du Service des passeports sis à Goughin.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net
1 commentaire
Qu’est ce qui est normal au BF? Chacun fait ce qu’il veut. On dirait le pays n’est pas gouverné. Dans État de droit ? Ça fait pitié.