Le premier ministre Christophe Dabire a présenté sa déclaration de politique générale devant les députés de l’assemblée nationale ce 18 février 2019.
Cinq axes vont constituer le fer de lance du nouveau premier ministre.
Il s’agit notamment de la sécurité, du renforcement de la cohésion sociale, la bonne gouvernance, le développement du capital humain et la relance de l’économie nationale.
Pour le renforcement de la cohésion social le premier ministre entend travailler à améliorer la qualité des instances judiciaires de sorte que chaque Burkinabè retrouve confiance en la justice <<indépendante>>.
En ce qui concerne les multiples grognes sociales, le premier ministres lance un appel à toutes les structures syndicales à ne pas faire de << surenchère >> dans leurs revendications qui sont du reste légitimes pour permettre au gouvernement de satisfaire aux doléances.
Pour ce qui est de la bonne gouvernance et de la réduction du train de vie de l’Etat, M. Dabiré promet de faire renaitre les valeurs du travail au sein des administrations publiques. Il annonce pour se faire une redéfinition des modalités de rémunération des hautes autorités de l’Etat.
D’ailleurs à en croire le premier ministre, des dispositions juridiques et administratives seront prises pour sanctionner les brebis galeuses au sein de la fonction publique. Le patrimoine de l’Etat sera aussi revu afin afin d’en épurer la gestion. Par exemple il y a des << véhicules qui pour une simple crevaison ou une batterie défaillante restent immobilisés et finissent dans de mauvaises mains >> explique le Premier ministre.
L’économie n’étant pas en reste, Christophe Dabiré est parti du constat que quatre Burkinabè sur dix vivent sous le seuil de la pauvreté avec 153 000 francs par an et par individu. Outre cet état de fait, il y a aussi que << nous sommes les premiers à mal parler de notre pays. Or si nous agissons ainsi, nous nous isolons sur le plan mondial >> et cela induit à moins d’opportunités économiques pour notre pays.
Et pour y remédier il envisage travailler à son niveau sur six points qui sont :
1. le renforcement du pilotage de l’économie ;
2. la promotion d’un environnement macroéconomique favorable à la croissance ;
3. l’amélioration du climat des affaires et des investissements ;
4. le développement des secteurs de soutien à la production ;
5. le développement des secteurs de production et enfin ;
6. et l’inversion de la tendance à la dégradation de l’environnement.
Mais du point de vue de certains députés, << toutes les déclarations de politique générale se suivent et ressemblent >> .
Il manque selon eux une vision claire des moyens que le premier ministre entend mobiliser pour atteindre ses objectifs.
Cependant M.Dabiré s’est réservé le droit de ne pas dévoiler certains détails car dit il << tout ce qui est confidentiel est connu de tous >>.
Ayant pour la plupart des points passé en revue les grandes lignes du programme présidentiel, M.Dabiré espère compter sur le soutien de tous les acteurs politiques et de la société civile, de sorte que le PNDES soit effectif pour le bonheur des Burkinabé.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net