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Dossier insurrection : Encore une autre charge qui cloue le Général Zida

La Procureure du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, Maïza SEREME, accompagné du Commissaire du Gouvernement, Alioune ZANRE et certains substituts ont organisé une conférence de presse ce mercredi 14 septembre 2016 à Ouagadougou. Cette conférence avait pour but de faire l’état d’avancement des différents dossiers de crimes pendant à la justice. L’on note une avancée significative dans le traitement des différents dossiers, selon Alioune ZANRE.

La procureure du Faso Maïza SEREME
La procureure du Faso Maïza SEREME

Dans les dits dossiers, l’on a pu auditionné certains témoins et certaines victimes. Mais certaines difficultés se posaient dans le traitement des dossiers. Il faut souligner qu’il n’y avait pas de collaboration ni de coopération entre les juges d’instruction et les autorités de la place.  Et selon Maïza SEREME, après l’insurrection, les juges d’instruction ont demandé à connaitre la position des forces qui étaient chargées du maintien de l’ordre pour pouvoir identifier les responsables des tueries et des blessés. « Il n’y a pas eu de réponse des autorités », a-t-elle relevé. C’est dire, selon elle, que le réquisitoire introductif qui saisissait le juge d’instruction contre des personnes non encore dénommées, n’avait pas été identifié jusqu’à nos jours. « Vu cela, les juges ne pouvaient qu’entendre les victimes, les ayants droit, les familles qui ont perdu leurs parents et continuer l’instruction afin de pouvoir toujours identifier les auteurs comme cela leur a été demandé », a-t-elle souligné. C’est ainsi que l’on a fait recours à la commission d’enquête, qui était mise en place pour la circonstance. « Ce qui a permis de connaitre la position de chaque unité, les responsables et même d’identifier certains auteurs qui ont eu à commettre des actes, qui ont eu à tirer sur les gens, qui ont eu à blesser nos parents », a-t-elle dit. Selon elle, ce fait va sans nul doute permettre au juge d’instruction, avec le rapport général de la commission d’enquête qui leur a été transmis, de poursuivre l’instruction et d’approfondir les questions. « C’est dire qu’il y a un pan des difficultés qui a été levé et le juge d’instruction pourra, au fil du temps, procéder à des inculpations et des mandats d’arrêt s’il s’avère que cela est nécessaire », a-t-elle souligné.

En ce qui concerne le nom du Général (Gal) Zida qui revient dans certains rapports est-ce qu’il a été entendu ? « Non !», a-t-elle laissé entendre. A l’écouter, la commission d’enquête a fait flèche de tout bois pour entendre le Gal Zida, mais tous ces efforts ont été vains. Le juge d’instruction, au cours de l’instruction avait même lancé une convocation pour entendre le général Zida dans la procédure. « Le Gal Zida n’a pas répondu », a-t-elle confié.

Alioune ZANRE, Commissaire du Gouvernement
Alioune ZANRE, Commissaire du Gouvernement

Maintenant, avec le rapport de la commission qui leur a été transmis et qui situe les responsabilités des uns et des autres, il ressort selon Maïza Sérémé, que le Gal Zida était le chef des opérations pendant les 30 et 31 octobre 2014. Et à l’écouter, c’est lui qui était le chef de corps adjoint et qui donnait les instructions à l’Ex-Régiment de Sécurité présidentiel (RSP) et que c’était donc lui qui menait les opérations. Ensuite, le 02 Novembre 2014 où il y avait des tueries et des blessés, poursuit-elle, le Gal Zida était le chef de l’Etat à l’époque. « C’est dire que s’il doit répondre, il va répondre devant le juge d’instruction et peut-être devant la haute cour de justice si effectivement sa responsabilité doit être engagée », a-t-elle précisé. Aussi, a-t-elle précisé que les dossiers inculpant certains anciens membres du régime déchu,  relèvent de la Haute cour de justice.

Pour ce qui est du dossier de Yimdi et celui dit d’association de malfaiteurs, Alioune ZANRE estime que ce sont pratiquement les même dossiers. Selon lui, ce sont quelque peu les personnes qui étaient inculpées dans le putsch, et qui étaient en exile, qui ont encore été les principaux acteurs de l’attaque de la poudrière de Yimdi. « Et dans leur projet criminel ils allaient donc attaquer la maison d’arrêt et de correction des armées pour libérer certaines personnes », a-t-il confié. Pour ce qui est de ces deux dossiers, Alioune Zanré donne la garantie que lesdits dossiers seront jugés au plus tard en début du mois de décembre prochain. A l’analyse de la situation, il estime que les 4 dossiers sensibles ont connu une évolution significative. C’est ainsi qu’il sied de rappeler que depuis la conférence précédente, du 21 juillet dernier à aujourd’hui, il y a eu sept (7) nouveaux inculpés dans les dossiers pendant en cours de justice, et « c’est possible que trois (3) autres tombent d’ici là », a révélé Alioune ZANRE.

Armand Kinda

Infowakat.net

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