Burkina Politique

Dossier du putsch de septembre 2015 : « Le procès qui arrive peut être biaisé », selon Mamoudou DICKO

Les premiers responsables de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) sont encore montés au créneau pour dénoncer une certaine mainmise de l’exécutif sur les actions du tribunal militaire, institution qui selon eux, n’a pas sa raison d’être parce qu’elle est « embrigadée par la hiérarchie militaire ».  Au cours d’une conférence de presse organisée ce mardi 6 février 2018 au siège du parti à Ouagadougou, les conférenciers disent être inquiets que le procès du dossier du putsch programmé pour le 27 février prochain soit « biaisé », parce que, à les entendre, le ménage qui a été fait dans la maison des juges en charge du dossier les laisse perplexe.

Mamoudou DICKO, Secrétaire Exécutif National (SEN) de la NAFA

Les conférenciers ont dénoncé la « mainmise de l’exécutif » sur le tribunal militaire en pointant du doigt le décret signé par le président du Faso, alors Ministre de la Défense, le 06 mai 2016 qui limogeait le commissaire du Gouvernement Norbert KOUDOUGOU et le juge d’instruction Sébastien RAPADAMNABA, et retirait le juge d’instruction Frédéric W. Ouédraogo de l’instruction du dossier.

Le 24 janvier dernier, le président de la Chambre de contrôle Jean Marie OUATTARA a été révoqué après avoir jugé « illégal » l’arrêté d’assignation à résidence surveillée pris par le Ministre de la Défense, Jean Claude Bouda. Mamoudou DICKO, Secrétaire Exécutif National (SEN) de la NAFA et ses camarades disent être « très inquiets » du fait que l’instruction du dossier de leur mentor Djibril Bassolé soit accordée à de nouvelles personnes, et ce à quelques semaines seulement du procès le 27 février 2018. Pour la NAFA, « la justice militaire ne saurait être impartiale et ne pourrait donner les garanties d’un procès équitable à quiconque le pouvoir exécutif aurait dans son viseur ». Cette justice, selon Mamoudou DICKO,  est « embrigadée par la hiérarchie militaire » et se tient en respect devant certaines décisions politiques.

« Notre principale inquiétude c’est la révocation de Jean Marie OUATTARA qui a la mémoire du dossier. C’est lui qui a signé la liberté provisoire accordée à Djibril Bassolé et on le révoque la semaine passée. Il est normal qu’on s’inquiète. Est-ce que le droit sera dit ? Lui, en tant que magistrat militaire, quel sera son sort au sein de l’armée? Ça nous inquiète », soutient Mamoudou DICKO qui pense que si le juge en charge du dossier peut être révoqué à quelques semaines du procès et remplacé par une dame (la juge Florentine KIMA), « le procès qui arrive peut être biaisé » et cela est « inquiétant ».

La NAFA se disant respectueuse des décisions de justice demande la « liberté provisoire immédiate » de Djibril Bassolé. Elle lance un appel à la vigilance de la communauté internationale pour que le procès sur le dossier du putsch ne soit pas déjà biaisé à l’avance. « Nous souhaitons que le droit soit dit. Nous ne voulons pas qu’il y ait une justice pour les uns et une autre justice pour les autres avec l’immixtion flagrante de l’exécutif les décisions judiciaires », déplore le SEN. Ainsi, conclut-il, «à la NAFA nous disons que  Djibril Bassolé est un détenu du MPP (majorité)».

Armand Kinda

Infowakat.net

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1 commentaire

Anonyme 7 février 2018 at 14 h 35 min

vous nous pompez l’air avec votre affaire de Bassolé. Attendez le procès, s’il n’a rien fait , il sera libéré. Avant qu’ils ne soient prisonniers, il ya combien qui étaient à la MACO sans procès. Sucrez vous et collez la paix aux gens. Les burkinabè ont des problèmes existenciels et des collaborateurs de putschistes et de djishadiste, on n’a que faire!

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