Lancer un appel de mobilisation à la lutte pour arrêter les assassinats ciblés, et en masses dans les zones de Yirgou, Bahn et Kain était l’ordre du jour de la conférence de presse qui s’est tenue ce vendredi 18 août au siège de l’organisation Démocratique de la Jeunesse du Burkina (ODJ).
« Parmi les 180 suspects repérés, Seulement sept de la milice Koglweogos ont été arrêtés. Le procureur du Tribunal de Grande Instance de Kaya a pourtant donné l’ordre de tous les arrêter, mais le processus semble être au ralenti. La question qu’on se pose est de savoir pourquoi un refus de porter la main sur tout les suspects bien qu’une occasion en or existe de le faire avec l’opération NDoofu mis en place » s’interroge l’organisation Démocratique de la Jeunesse du Burkina.
On se rappelle déjà de la mort des deux membres de l’ODJ survenue le vendredi 31 mai 2018, une mort que l’ODJ qualifie « d’assassinat ». Suite à ce présumé assassinat une autopsie avait été demandé mais tout était mis en œuvre pour ralentir sa réalisation. Après trois mois écoulés, il ressort d’après le médecin légiste que l’opération ne pouvait pas se réaliser comme quoi les corps ont été manipulés et formolés. C’est la goutte d’eau qui fait déborder la vase.
Les responsables, militants, et sympathisants de l’ODJ , du Collectif contre l’impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) et du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) ont soulevé un certain nombre de points où une grande mobilisation est demandée pour construire un large front de lutte.
• L’arrêt des assassinats ciblés et de masse, les arrestations arbitraires et les disparitions forcées ainsi que le démantèlement des escadrons ;
• La vérité et la justice pour CISSÉ Fahadou et BALIMA Hama ;
• La vérité et la justice pour les victimes des évènements du Yagha, Kain, Banh, Batié, Yirgou, Ziniaré et toutes les victimes d’exactions ;
• La garantie du droit à la sécurité et des libertés démocratiques et politiques ;
• La prise en charge adéquate des personnes déplacées internes ;
• L’amélioration des conditions de vie des populations civiles, des soldats, hommes de rang et des familles des victimes.
Précisément sur le dossier Yirgou, plusieurs cas de violences et tueries commises par des éléments de Koglweogos ont été enregistrés et continuent de s’opérer. » En rappel, le 12 mars passé, les membres du groupe Koglweogos se sont réunis à Kioké pour chasser tous les peuls. Ensuite, le 04 Avril, des membres de Koglweogos ont enlevé et torturé onzes personnes de Tchambalawal » poursuit Gabin Korbeogo.
Face à ces multiples actions de violence, des doléances ont été énumérées :
• Nommer plusieurs chargés d’instruction pour prendre le dossier en main
• Mettre les moyens en marche pour le traitement judicieux du dossier
• Suspendre les Koglweogos de Yirgou
• Arrêter les fautifs ou suspects.
Une fois ces doléances exécutées, le président du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des peuples monsieur Korbeogo espère que les choses iront plus vite et mieux pour le bien être de tous.
Frédéric KAMBOU (Stagiaire)
Infowakat.net