Le ministre des finances, de l’économie et du développement Lassané KABORE, a rencontré lors de sa tournée, les agents de la douane ce 24 juin 2019. Dans une ambiance conviviale, le ministre a échangé avec ses collaborateurs à bâtons rompu aussi bien sur les acquis engrangés mais aussi et surtout sur les défis qui restent encore à relever.
Cette visite aura été l’occasion pour Adama SAWADOGO, directeur général des douanes de présenter son service et d’égrener un chapelet de doléances pour un meilleur fonctionnement d services douaniers.

De prime à abord l’administration douanière compte à ce jour « 1875 agents dont 1766 hommes et 109 femmes » lance le directeur général. Et ces agents sont répartis en :
- 220 inspecteurs
- 271 contrôleurs
- 1265 assistants
- 10 élèves préposés
- Et 109 agents relevant du personnel civil.
La douane est par ailleurs le premier corps paramilitaire Burkinabè à avoir accepté les femmes en son sein.
En termes de mobilisation de recettes, malgré un contexte difficile, le niveau de recouvrement est de « 95,34 % ; 95,30% et de 111,57% respectivement pour les années 2016, 2017 et 2018, soit un taux de recouvrement moyen de 100,73% et une augmentation de recettes en valeur absolue de 150 milliards 924 millions 014 mille francs CFA sur la même période ».
Les difficultés rencontrées à ce niveau sont principalement liées aux dépenses fiscales de plus en plus en croissante, une relative augmentation du volume des importations, une recrudescence de l’incivisme et de la fraude, un contexte sécuritaire extrêmement difficile.

L’on pourrait penser qu’avec un tel effectif, la douane n’aurai guère besoin de renforcer son capital humain. Mais à en croire M. SAWADAOGO, la direction de l’informatique et des statistiques « souffre cruellement d’un manque d’informaticiens ».
En ce qui concerne le matériel, il y a aussi des insuffisances au niveau des « moyens roulants, les biens immeubles, l’armement et l’habillement des troupes ». A ce propos, le Directeur général a plaidé pour un octroie de ses services en véhicules, car ceux présents datant de « 2008, sont beaucoup usés ».
A cela s’ajoute un minimum de sécurité demandé par les douaniers, surtout en matière de clôture des différentes casernes. Car oui, nombreuses d’entre elles ne le sont pas.
Pour le ministre, ces doléances ne sont pas tombées dans les oreilles d’un sourd. Il salue au passage l’esprit de corps et de dialogue qui a prévalu lors de ces échanges.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net