« L’enfant intelligent achète les galettes de sa mère». C’est ce proverbe burkinabè que doit garder en tête chaque Burkinabè. Consommer locale, et faire en sorte que cette habitude entre dans le quotidien des Burkinabè. Tel est le pari que s’est lancé le gouvernement depuis 2017 en imposant les mets locaux dans les commandes publiques. Cette fois-ci, le gouvernement va plus loin en instaurant des dégustations bimensuelles de ces produits made in Burkina.
C’est un nouveau concept, et selon le ministre du commerce Harouna Kaboré, il a été décidé « à la suite de la réunion des cabinets de l’ensemble des ministères d’organiser chaque deux semaines des activités de dégustation de mets locaux ». Ce concept a certes pour objectif de faire la promotion des transformatrices locales mais aussi de rendre leurs produits « accessibles »
Tout viendra de nos producteurs et pour l’année 2018 la commande publique de mets locaux est de l’ordre de « 30 milliards »
Pour le ministre, ce ne sont pas « les grandes foires qui portent, mais très souvent de petites comme celle-ci qui boostent les transformatrices ».
Et ce n’est pas Salamata Sawadogo qui dira le contraire. Transformatrice de céréales elle a proposé pour dégustation du couscous de mais jaune enrichi au moringa. « Avec ce couscous j’ai eu le premier prix à Ndjamena, au Tchad lors du premier salon africain. C’est pour cela que je partage avec mes frères pour qu’ils découvrent aussi le couscous ». De bonnes affaires, elle en fait en seulement quelques heures. « Certains ont goûté, ils ont vu que c’était bon, ils ont acheté » poursuit-elle. C’est donc une bonne initiative « mais c’est à chaque transformatrice de soigner ses produits ».
Le ministre du commerce encourage la population à adhérer à ce concept et à encourager « ces femmes qui se réveillent tôt et travaillent contrairement à beaucoup d’hommes qui sont dans les maquis ».
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net
