Si les inscriptions en ligne dans les universités publiques demeurent une innovation majeure, mais pour certains futurs étudiants étrangers à l’univers du numérique, c’est plutôt un casse-tête. Ils sont donc obligés de payer les services de tierces personnes qui se chargent de les inscrire. La plupart de ces profanes des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) n’ont souvent pas la moindre connaissance sur l’internet.
« C’est comme cela qu’on nous a dit que les orientations se font en ligne. Nous mêmes on ne sait pas comment ça se passe » se plaint Aminata Nikiéma une nouvelle bachelière venue se faire inscrire à l’Université. Mais elle n’est pas la seule dans cette situation, plusieurs autres nouveaux bacheliers sont présents pour la même cause.
Mathias Dah est étudiant en économie, et en ces temps de vacances il aide les futurs étudiants à s’inscrire en ligne moyennant une certaine somme. Un véritable gagne-pain dont il ne néglige pas les revenus. « 300 francs par inscription nous dit il. Et il arrive que plus de « 30 clients dans la journée ».
Il nous fait savoir que les étudiants qui viennent vers lui disposent presque tous de smartphones mais n’ont pas de connaissance en matière de TIC. « Certains ne savent même pas ce que c’est qu’un compte Gmail, nous sommes donc leur unique référence» a-t-il laissé entendre.
Rodrigue Nebié offre les mêmes services que Mathias Dah. Il nous explique que certains de ses « clients » n’ont pas de téléphones ayant accès à internet tandis que d’autres ne maîtrisent pas la plateforme des orientations en ligne ».
Pourtant selon M. Brahima KONATE, Directeur du service technique de la plate-forme Campusfaso, « la procédure d’inscription a été simplifiée pour permettre à tout étudiant de s’inscrire sans difficultés ». On n’a donc pas besoin d’un master un génie informatique pour pouvoir s’inscrire.
Mais comment comprendre que ces futurs étudiants n’arrivent pas s’inscrire par eux-mêmes quand on sait bien qu’ils disposent d’un smartphone et ont accès à internet. Pour Boukary Ouuédraogo étudiant en 3ème année de Lettres, c’est presque étonnant que quelqu’un arrive à l’université sans la moindre connaissance sur l’internet. « Mais la faute revient à notre système éducatif qui n’intègre pas l’enseignement des TIC dans les curricula scolaires » finit-il par ajouter.
Une raison que Célestin Bouda rejette et qualifie de « fausse excuse qui ne tient pas la route » car dit-il « les étudiants n’ont pas encore compris ce qu’est le numérique. »
Toute fois, le vrai problème autour de cette plateforme est le faite que les étudiants ne se soient pas appropriés cette nouvelle technique d’inscription. Pourquoi? Parce qu’ils ne savent pas comment elle marche.
Yekiremi Abdias FARMA
Infowakat.net