Le ministère en charge de l’éducation nationale et ses partenaires techniques et financiers ont procédé, ce jeudi 23 juin 2022 à Ouagadougou, à la signature de l’aide-mémoire de la 10e mission conjointe de suivi du programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB). Laquelle mission est une aubaine pour les différents acteurs de passer au peigne fin des activités planifiées annuellement.
Le ministère en charge de l’éducation nationale et ses partenaires techniques organisent un exercice annuel régulier, une mission conjointe de suivi du programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB). Ces acteurs conjuguent leurs efforts pour améliorer le système éducatif du Burkina Faso. Ils ont co-signé un document d’aide-mémoire de l’exécution complète du budget entrant dans le cadre de la mission conjointe de suivi du PDSEB. Cette activité a été l’occasion de revenir sur les avancées et les difficultés constatées dans le secteur.
« Cette mission conjointe a permis d’analyser les problèmes récurrents du système éducatif et de tirer les leçons de la mise en œuvre du plan d’action 2021. Et de formuler des recommandations pertinentes pour une mise en œuvre réussie du plan d’action 2022 du nouveau référentiel qu’est le Plan Stratégique de l’éducation de base et de l’enseignement secondaire, PS-DEBS », a expliqué le ministre en charge de l’éducation nationale, Lionel Bilgo.
En termes de performances au plan financier, il ressort que le taux d’exécution est de 96, 46% en 2021 contre 93,93% en 2020 soit une hausse de 2,48% points de pourcentage. Par contre, le taux d’exécution des ressources transférées aux commune « base engagée-visée » est de 39,53% en 2021 contre 71,23% en 2020. Pour le ministre, ce faible niveau s’explique principalement par la situation sécuritaire, les dysfonctionnements des conseils municipaux et l’insuffisance des ressources humaines qualifiées.
Il a tenu à rappeler que le gouvernement jouera également sa partition puisque malgré la situation difficile que traverse le Burkina, « le budget alloué au MENAPLN, s’élève à plus de 582 milliards de F CFA et environ 80% de ces ressources sont constitués de salaires ».
Le chef de file des partenaires techniques et financiers de l’éducation et de la formation, a noté des défis à relever malgré la bonne tenue des taux d’exécution financière et d’activités en 2021. Elle en veut pour preuve le bilan de la mise en œuvre des recommandations de la 9e mission conjointe de suivi du PDSEB. « Le bilan fait ressortir que sur six recommandations, une seule a été entièrement mise en œuvre », a noté Jil Haentges ajoutant que cela représente un taux d’exécution de 17%.
« Ces résultats confirment encore une fois toute la difficulté que les acteurs rencontrent pour la mise en œuvre de ces recommandations, pourtant formulées de manière consensuelle au titre de mesures qui visent l’amélioration du système éducatif », a-t-elle précisé.
Néanmoins, au regard des crises sécuritaires et sanitaires, elle souligne que le rapport de mise en œuvre du PDSEB a montré que certains indicateurs ont progressé sans atteindre leurs cibles de 2021. « Maintenant, il faudrait que nous travaillions ensemble afin que le bilan de leur mise œuvre soit satisfaisant à la prochaine mission conjointe de suivi », toujours selon Jil Haentges.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net