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Education : l’institut CERCO de Ouagadougou pris en otage

Les étudiants de l’institut de formation CERCO Burkina ne sont pas contents de leur PDG. Ceux-ci se plaignent en premier lieu des cours pour lesquelles ils se sont inscrits, dont ils n’ont pas bénéficié depuis la rentrée passée, et de l’exclusion définitive de certains étudiants de l’institut.  Ce 11 mai 2020, ils ont manifesté devant le bâtiment qui risque d’être désormais appelé ex-CERCO.

Les étudiants de CERCO sont en colère pour trois raisons : la formation non adaptée, l’absence de cours et d’enseignants et l’exclusion de certains étudiants, dont la majorité sont du bureau.

Selon Amza Khalil Coumbané, le délégué des étudiants, lui et ses camarades ont opté à l’inscription pour un type de formation proposée par l’institut, mais se retrouvent dans la pratique entrain de prendre  des cours d’une autre nature. « Nous avons opté pour un contrat de formation qui est la formation classique, et nous nous retrouvons à prendre des formations en ‘‘intelligence artificielle’’, que nous n’avons pas choisis, ce qui fait qu’il y a des tiraillements actuellement parce qu’on a demandé à ce que cela soit justifié, qu’on nous explique pourquoi on nous a mis dans ce système. Nous n’en sommes pas signataire; jusqu’à présent on a pas eu gain de cause ».

Qui plus est, ils n’ont pas eu de cours depuis le mois d’octobre 2019 car le contenu présenté n’était pas celui, objet de leur choix, raison pour laquelle ils auraient opté de ne pas les suivre.

L’autre point, c’est le renvoi de certains d’entre eux. Selon le PDG de CERCO, Dr Alain Capochichi, les sept étudiants renvoyés sont ceux ayant enfreint le règlement intérieur de l’institut. Cinq agents de l’administration ont aussi été licenciés pour de présumées malversations financières.

L’ institut en informait même le ministère de l’enseignement supérieur le 08 mai dernier dans une lettre officielle.

Les 07 étudiants « se sont illustrés par des comportements graves ayant causé des troubles dans notre administration ». Ils ont par ailleurs « bénéficié de l’appui » des cinq agents en question. Ces agents sont soupçonnés d’avoir détourner des mois de loyer du bâtiment qui abrite l’école, alors « que depuis 2011, le groupe Cerco s’est toujours acquitté de ses charges locatives ».

Le constat a même été confirmé par un audit financier commandité auprès d’un cabinet.

C’est donc en attendant d’évaluer les préjudices causés, que les agents ont été remerciés et que l’institut a décidé de déménager à quelques mètres de l’ancien bâtiment.

Le PDG ajoute que la raison pour laquelle les étudiants ont té renvoyés est que ceux-ci « ont créé des groupes whatsapp dans lesquels ils incitent les autres étudiants à envoyer leurs reçus pour le remboursement de leur scolarité », toute chose qui est en contradiction avec le règlement intérieur de l’école.

« Ces étudiants et agents troubleurs veulent associer certaines autorités Burkinabè pour cacher leur forfaiture » ajoute le Dr Capochichi.

Contrairement aux dires du PDG, le délégué des étudiants, lui, clame qu’ils en sont arrivés à cette situation parce que le PDG, trouve qu’ils sont manipulés. « Jusqu’à preuve du contraire, tout ce qui a été écrit dans le règlement intérieur, on a tout fait pour respecter les dires du règlement. Le PDG a trouvé que ceux qui sont devant entrain de diriger la lutte sont des gens qui sont manipulés par lui son administration qu’il a d’ailleurs renvoyée aussi. Il trouve donc que c’est nous qui semons la pagaille ici ; voilà pourquoi il a décidé de renvoyer un certain nombre d’étudiants pour dissuader les autres de revendiquer de quoi que ce soit », s’est-il exprimé en précisant qu’ils ont même posés plainte pensant avoir gain de cause, ce qui s’est avéré sans résultat.

Il explique de même que le non-respect du règlement ne peut nécessiter une exclusion. « S’il dit que nous n’avons pas respecté le règlement intérieur, ça ne peut pas nécessiter une exclusion. Si toutefois cette situation n’est pas résolue, nous allons le poursuivre car c’est un renvoi abusif. Il dit avoir fait un conseil discipline auquel nous n’avons pas pris part ».

« Un conseil de discipline qui se tient au Bénin et qui vient se faire prévaloir au Burkina ? » se demande ce dernier.

Pas de rentrée officielle à CERCO malgré les mesures gouvernementales

Conformément aux mesures d’allègement des mesures, certaines universités devrait reprendre ce lundi 11 mai 2020. Si cela a été le cas certains instituts, ce ne sera pas le cas à CERCO.

En effet selon les manifestants, le PDG leur aurait dit qu’il n’y aura pas de rentrée officielle à CERCO. « Il a même dit que si la rentrée avait lieux, ce serait une rentrée en ligne. Le PDG ne communique pas avec l’administration avant d’agir. Notre université a déménagé la semaine passée sans même informer l’administration et les étudiants. Nous sommes aussi venus essayer de récupérer nos bulletins des années passées afin de voir s’il y a une autre solution pour nous ».

Mais le vrai casse tête de ces étudiants, c’est comment expliquer cette situation aux parents qui ont déboursé des centaines de milles pour un diplôme qui ne sera pas obtenu.

Alex SOME

Stagiaire

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