Les professeurs des lycées et collèges du Programme Emplois Jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN) revendiquent leur intégration dans la fonction publique et de meilleures conditions de vie.
Dans le cadre du programme emplois jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN), des jeunes enseignants avaient été recrutés par l’Etat en 2016 pour réduire le déficit d’enseignants dans post- primaire et secondaire.
Selon Pierre LARBA, secrétaire général du PEJEN, trois promotions ont été recrutées avec un contraste entre les besoins et les effectifs sur le terrain. En trois ans, sur un besoin cumulé estimé à 9 450 postes à pourvoir, 4 800 enseignants sont sur le terrain. Et depuis trois ans la première promotion exerce dans des conditions de vie difficiles.
De plus, « nous sommes sans protections sociales et sans garanties » déclare M. LARBA. « Nous avons un collègue qui est décédé en exercice de ses fonction, et jusqu’à présent sa famille est restée sans indemnisation » explique t’il. « Notre salaire aussi est bas : 100 milles francs CFA. nous n’avons pas de logement, encore moins d’indemnité ».
Leur cas, selon le secrétaire général , a été pris en compte par la coordination nationale des Syndicats de l’Education. Dans le projet de statut finalisé avec le gouvernement, il est indiqué : << les professeurs des collèges d’enseignement général et technique se recrutent par concours direct spécial ouvert à titre transitoire, par arrêté du Ministre en charge de la fonction publique, et ce, sur une période de trois (03) ans, à compter de la date d’entrée en vigueur du présent décret aux candidats âgés de quarante ans au plus au 31 décembre de l’année du concours et remplissant les autres conditions générales de recrutement >>.
Et « au lieu d’engager un recrutement dans l’esprit des discussions et conclusions entre le gouvernement et la CNSE, les autorités du ministère veulent s’engager dans une voie d’intégration d’une partie des professeurs du PEJEN. Le ministre dans ce sens indique par exemple que les enseignants du PEJEN qui ne réussiraient pas à ce concours, ne dépendront plus du programme mais devront revenir l’année suivante si le concours est organisé pour tenter leur chance et s’ils n’ont pas quarante ans ».
Pour la coordination, » ce concours ne vise pas l’intégration des PEJEN en vue de leur donner un statut rassurant et leur permettre de continuer à exercer le métier qu’ils pratiquent depuis au moins trois ans mais une volonté manifeste de renvoyer une grande partie des professeurs au chômage ce qui annihile les objectifs de ce programme ».
Sandrine BADO (Stagiaire)
Infowakat.net
