Energie solaire : un équipement moins cher à l’achat revient plus cher avec le temps

L’accès à l’électricité dans la région du centre sud du Burkina Faso est de l’ordre de 3,1% contre 21% au niveau national rappelle Josianne Kabré/Zoungrana, gouverneur de la région du centre sud le 15 novembre 2019 à l’occasion de l’ouverture de la 2ème édition de la foire aux énergies renouvelables du Centre Sud. L’objectif de cette foire organisée par Coalition Nationale des OSC pour la Promotion des Energies Renouvelables et de l’accès à l’Energie Durable au Burkina Faso (CNPDER-BF) est de résoudre le problème de l’accès à l’énergie à travers des campagnes de sensibilisation sur la question des équipements en énergie solaires.

L’énergie non fossile est aujourd’hui un marché en pleine expansion. Malheureusement, sur le marché se trouvent beaucoup d’équipements de basse qualité à bas prix. Le constat est que les populations préfèrent acheter des équipements moins chers mais qui à la longue reviendront plus chers explique Charles Conseibo, président de la CNPDER-BF. Du coup  » il y a un certain découragement des populations vis à vis des énergies solaires photo voltaïques » poursuit-il.

Cette deuxième édition de la foire régionale des énergies renouvelables est aussi une forme de plaidoyer à l’endroit du gouvernement afin que celui-ci mette en place des politiques ou exécute celles déjà en place pour créer des pôles. Il faudrait par exemple selon M. Conseibo, que des gens soient formés dans les secteurs des énergies renouvelables afin que les « prestataires soient certifiés ».

Mieux, vu que le Burkina Faso ne dispose encore de norme d’importation sur les équipements solaires,  » nous sommes entrain de travailler avec l’agence nationale des énergies renouvelables (ANERE) et l’ Association Burkinabè de la normalisation et de la métrologie, (Abnorm) pour élaborer des normes sur les équipements qui vont entrer au Burkina Faso » explique le président de la  CNPDER-BF.

« Le soleil est la seul source d’énergie sur laquelle l’humanité pourra toujours compter, car respectant les valeurs humaines et n’encourageant les attitudes prédatrices qui consistent à se disputer les ressources énergétique » rappelle lui aussi Kalifa Kabré, cordonnateur de l’association pour le développement et l’intégration de la jeunesse rurale (ADIJR-Burkina). Basée à Mangas, chef lieux de la région, l’ADIJR appelle les populations à faire siennes ces journées et s’informer à défaut d’acheter les équipements solaires qui sont exposés sur la place publique.

Cette deuxième édition de la foire aux énergies renouvelables a été rendue possible grâce à l’ Organisation Néerlandaise de Développement au Burkina Faso (SNV-BF) et  l’ institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) ainsi que 09 organisations de la société civile (OSC) parténaires. Parmi ces neuf  OSC, trois défendent la thématique énergie renouvelable. Il s’agit de l’Association de la Gestion des Ressources naturelles et de la Faune de la Comoé-Leraba (AGEREF/CL), le Centre Ecologique Albert  Schweitzer (CEAS Burkina) et l’ Organisation Catholique pour le Développment et la Solidarité (OCADES).

Ange L. Jordan MEDA

Infowakat.net