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Dans la ville de Ouagadougou, il n’est pas rare de constater à plusieurs moments de la journée que les feux tricolores ne fonctionnent pas. Et cela, pour des problèmes souvent techniques ou aux délestages. Face à l’absence des Volontaires adjoints de sécurité (VADS) à certains carrefours, des enfants et au mieux des cas, des jeunes gens se sont constitués en volontaires pour réglementer la circulation. Cette pratique est appréciée différemment par les usagers. Certains pensent que c’est une bonne idée, d’autres par contre estiment que c’est un danger pour ces enfants.

Aux feux tricolores de la pédiatrie Charles De Gaulle, de jour comme de nuit, des mineurs postés aux feux tricolores, munis de morceaux de bois, sifflet à la bouche et assiette à la main, font exactement ce que font les VADS : rendre fluide la circulation routière. Ce scénario est le même à d’autres points de la ville. L’assiette servant entre autre à récolter des pièces ou des billets auprès des usagers bienveillants lorsque ceux-ci acceptent s’arrêter. Si dans le principe, l’initiative est louable car émanent de la bonne volonté de ces tous petits, il n’en demeure pas moins qu’elle reste assez dangereuse pour leur vie qui est ainsi abandonnée à la seul prudence des usagers.

Et certaines personnes contribuent à l’épanouissement de ce qui est devenu un business pour ces enfants. Selon quelques ouagavillois, l’initiative est bonne, car « c’est un calvaire de passer quand le feu ne fonctionne pas et ces enfants nous rendent la tâche facile », nous fait remarquer un de ceux qui les encouragent.

Pour cet autre passant, ce n’est pas normal que ces enfants soient là « mais comme ils contribuent à désengorger la circulation… » s’arrête t-il de parler pour marquer son impuissance.

Toutefois, tout le monde ne s’arrêtent pas lorsque le signal de stop est donné par ces enfants VADS. Pour Mamadou Ouédraogo, visiblement arrêté contre son gré, c’est un exercice très dangereux. Ne possédant aucune formation pour ce faire, il estime qu’ils sont exposés à des risques, et peuvent être percutés par des usagers qui refusent de se soumettre à leurs ordres.

Mais au-delà de la question de l’approbation ou du rejet, il convient de rappeler que cette place aux carrefours n’est pas la leur. Ils devraient soient être à l’école où ailleurs à l’abri des aléas d’une circulation si dense. Ce constat en appel aussi à la responsabilité des parents pour qui la sécurité de leurs enfants devrait être une priorité. Utiliser un enfant comme moyen d’échange commercial est déjà une pratique peu reluisante. Et elle l’est encore plus lorsque la vie de ces derniers est en danger, cela sous le regard silencieux de qui de droit.

Nafisiatou VEBAMA
Infowakat.net

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