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Entreprenariat : la ferme Maloï veut donner un nouvel élan aux jeunes dans le secteur agro-pastoral

La ferme Maloï, un nouveau modèle d’entreprenariat agro-pastorale, située à Ouagadougou veut se positionner dans les années à venir comme une ferme pédagogique. Ses promoteurs ont voulu créer ce cadre de référence pour que des jeunes ayant un intérêt pour le monde de l’élevage et de l’agriculture puissent bénéficier d’expertises soutenues. La ferme Maloï s’étend sur plusieurs sites, à la sortie de Ouagadougou sur la route de Saponé et Kouba.

Depuis cinq ans, Jean Emmanuel Lompo, y a fait des investissements sur fonds propres, avec une équipe présente, pour l’activité agro-pastorale. Aujourd’hui, il pratique l’élevage, l’agriculture mêlant au maraîchage. Il s’agit essentiellement d’un lieu créé pour que les apprenants puissent découvrir les activités qui sont menées dans ce secteur.

« Je me suis intéressé à tout ce qui permet de pouvoir montrer que les jeunes sont en mesure de pouvoir lancer une activité rentable. Je me suis intéressé à tout ce qui concerne l’alimentation qualitative des populations », a-t-il justifié.

A l’en croire, « l’objectif est de produire des aliments sains pour nos populations et montrer que les jeunes Africains sont en mesure de prendre en main leur destinée pour s’auto-suffire et employer ».

Ne résident pas au Burkina, M. Lompo « a aussi réalisé une activité agro-pastorale au Congo-Brazzaville » où il a venté les mérites de la compétence technique des jeunes Burkinabè, en 2014. « Ainsi, nous lançons les mêmes idées, les mêmes perspectives, le même élan dans notre propre pays cette fois-ci », a-t-il renchérit.

Jean Emmanuel Lompo co-promoteur de la ferme Maloï

 

« Nous avons commencé au départ avec des petits ruminants, des moutons, de la volaille, des chèvres exotiques pour la plupart puisque nous avons importé du Niger et puis certaines races Tchadiennes pour lesquelles nous avons trouvé que les qualités gustatives au niveau de la viande étaient exceptionnelles. Maintenant on est beaucoup plus focaliser sur les gros ruminants », a-t-il précisé.

Maloï se veut être un centre pédagogique !

Dans les perspectives, Jean Emmanuel Lompo compte lancer une filière de transformation de la viande bovine, ovine et tous ces dérivés. Mais, il s’inscrit dans cette logique de donner la possibilité à des jeunes qui sont dans les centres de formation « de venir mener leur premier pas dans la vie active dans la ferme ».

 

« L’idée serait qu’ils puissent avoir le cadre qui leur permet de pouvoir se lancer de façon à mettre en application ce qu’ils ont appris. Nous voulons les accompagner à ce que chacun puisse se lancer ou tout au moins être en mesure et se vendre dans le monde de l’emploi. Puis que nous nous sommes rendus compte que l’une des grandes difficultés en dehors même de tout financement c’est d’abord la ressource humaine compétente. L’idée pour nous c’est de pouvoir travailler à ce que demain, on puisse proposer des ressources compétentes, motivées et engagées » a expliqué le promoteur.

La Co-promotrice s’inscrit dans la même vision

Selon la Co-promotrice Madina Traoré/Lompo, qui était à pieds d’œuvre sur le site de Boulbi, « le centre est ouvert et nous restons à la disposition des Ecoles ».
Sous la supervision de Madame Lompo, ce site est exclusivement réservé à la culture de salade, du gombo, le haricot vert, de la carotte, des oignons, de l’oseille, de plusieurs feuilles. « Nos produits sont bio. Nous n’utilisons pas des produits chimiques ni de pesticides chimiques », a-t-elle dit.

Ses légumes étant prisés localement, elle envisage d’étendre la superficie de son exploitation puis d’accueillir d’autres jeunes pour les former aux techniques agricoles et à l’élevage.

La Co-promotrice Madina Traoré/Lompo

« Sur le site de Kouba, nous produisons essentiellement de la tomate hors sol. Notre ambition c’est de produire les produits de qualité pour la santé de tous. Nous envisageons bientôt de faire du maïs, de l’arachide avec l’installation de la saison pluvieuse », a souligné Dame Lompo.

Cependant, elle partage la même vision que M. Lompo. « Pour notre vision, nous souhaitons permettre aux jeunes sortants des Ecoles d’agricultures, d’élevages de venir apprendre auprès de nous dans notre centre. Les jeunes qui ont envie d’affiner leur expérience en ce qui concerne l’agriculture, bio », a-t-elle embouché la même trompette que Jean Emmanuel Lompo.

En ce qui concerne ses potentiels clients, elle collabore avec des boutiques qui vendent des produits bios constituant ses principaux clients. « Une partie de la production de tomate est dédiée à la transformation de la purée de tomate ».

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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