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Entreprenariat : La spiruline, un complément alimentaire made in Burkina commercialisé à l’international

Au cœur de la cité du Cavalier Rouge, est implantée une entreprise de production de la spiruline. La ferme spiruline Nayalgue, entreprise de l’OCADES-Caritas Koudougou, est spécialisée dans la production de la spiruline. La spiruline est entendue comme un produit paramédical et agissant comme un complément alimentaire, aidant à la lutte contre la malnutrition et à l’entretien de l’organisme. Créée alors en 2005 à travers un projet, et financé entièrement par l’État Burkinabè, l’entreprise se place alors comme un leader au niveau national en matière de production de spiruline. Du haut de ses 10 tonnes de production annuelle, lorsque les conditions climatiques sont réunies, cette entreprise satisfait la demande du produit, tant au niveau national qu’international. Avec un chiffre d’affaire annuel d’une centaine de millions, la ferme spiruline de Nayalgue subvient à ses besoins exclusivement à travers les recettes des ventes.

Allez à la découverte de l’entreprise à travers un entretien accordé à Infowakat.net, par le directeur de production, Jean Y. Zoungrana. Lisez !

Infowakat.net (Iwtn) : Bonjour Mr ; veuillez-vous présenter s’il vous plait

Zoungrana Yves Jean (ZYJ): je suis Jean Y. Zoungrana, directeur d’exploitation de la ferme spiruline Nayalgué ;

Iwtn : De prime à bord, qu’est-ce que la spiruline ?

ZYJ : La spiruline est une micro algue de la famille des algues comme on aime le dire, qui est reconnu après plusieurs études comme complément alimentaire et qui est utilisé pour le renforcement de l’organisme humain de tous les consommateurs. Ce sont des algues qui se produisent à partir de l’eau et des intrants qui sont introduits dans ce milieu pour permettre une reproduction de cette algue.

Iwtn : D’où vous est venue l’idée de la création de cette entreprise de production de la spiruline ?

ZYJ : Déjà il faut dire que la spiruline est venue au Burkina Faso depuis les années 1996-1997, par la volonté des pères Camilliens de saint Camille à Ouagadougou, qui ont réalisé une première ferme à Nanoro dans leur centre. Ces pères Camilliens avaient remarqué que ce produit était déjà utilisé dans beaucoup d’autres pays pour le traitement de la malnutrition infantile. Ayant alors un centre de santé, ils ont réalisés la toute première petite ferme en vue d’apporter la spiruline pour le bien-être des enfants malnutris.

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Les premiers résultats de cette ferme ayant été très satisfaisants, ont conduit l’OCADES-CARITAS Koudougou (Organisation catholique pour le développement et de la solidarité) à demander également la création d’une ferme qui a eu lieu au sein du petit séminaire de Koudougou, dans les années 1999-2000 et qui a eu l’accompagnement de ses partenaires français. Cette première ferme avait aussi pour objectif d’apporter la spiruline aux enfants malnutris de la région, et du diocèse de Koudougou. Ainsi dans les années 2000 à 2005, l’OCADES s’est rendu compte que le produit était de plus en plus demandé par les enfants malnutris d’autres centres qui n’étaient pas encore pris en compte ; c’est ainsi que l’OCADES-Koudougou a demandé l’accompagnement de l’État Burkinabè pour la réalisation d’une ferme encore plus grande afin d’étendre la distribution de la spiruline dans d’autres centres de santé et dans tout le Burkina.

Iwtn : Quelles sont les partenariats dont le projet a pu bénéficier pour se mettre en place ?

ZYJ : Le partenaire officiel de l’OCADES- Caritas Koudougou était CODEGAZ, qui est un partenaire français. La mise en place de la première ferme, toujours logée au petit séminaire de Koudougou, et qui est maintenant notre annexe à reçu l’accompagnement financier et technique de ce partenaire français, qui a appuyé l’OCADES CARITAS Koudougou pour la toute première ferme.

La seconde ferme, la plus grande, elle a eu comme partenaire TECHNAP, qui est une association de techniciens français, qui ont accompagné techniquement le projet.

Le partenaire financier à 100% pour cette grande ferme fut l’État Burkinabé. En 2005, l’OCADES-Koudougou a eu l’approbation de l’État, à travers un conseil de ministre, qui a bien voulu accompagner financièrement la réalisation de ce grand projet, qu’est la ferme spiruline Nayalgué. Ce partenariat prévoit aussi la vente du produit aux enfants malnutris à coûts sociaux.

De la production de la spiruline

Iwtn : En votre qualité de directeur de production, pouvez-vous faire mention du processus de production de la spiruline par cette entreprise ?

ZYJ : La spiruline se cultive dans un milieu aquatique ; c’est dans des bassins d’eau en compléments des différents intrants nécessaires au milieu de vie de la spiruline, tout en reconstituants et réunissant les différentes conditions nécessaires à sa reproduction.

Et à partir du bassin d’eau, il y a un ensemble de techniques qui nous permettent d’extraire la patte de la spiruline, de la presser, de l’extruder, et de la transformer en vermicelle sur des clins que nous allons ensuite introduire dans des séchoirs pour séchage.

La production se fait pratiquement toute la semaine, les jours ouvrables, du lundi au vendredi et uniquement le matin, de 07h à midi, que l’équipe de production réalise la production de la spiruline.

En dehors des intrants dont j’ai fait cas, il y a également un élément très important qui est la chaleur du soleil, car la spiruline se reproduit par photosynthèse; c’est l’une des raisons pour lesquelles elle est très bien produite dans nos contrées par rapports aux fermes des pays beaucoup plus froids.

Iwtn : Toutes les mesures d’hygiène sont-elles prises en compte dans le processus de fabrication de la spiruline, pour avoir un produit respectant les normes ?

ZYJ : La spiruline est un produit alimentaire, qui au-delà du Burkina est consommé sur le marché international. Ainsi en dehors des normes du Burkina Faso, notre ferme et nos produits finaux satisfont aux normes internationales. Nous arrivons à réaliser des analyses systématiques de toute l’eau qui est produit à la ferme, dans des laboratoires partenaires en France. Si nous continuons de fonctionner, c’est parce que nous avons des résultats très satisfaisants et appréciés de nos partenaires.

Nous avons la certification biologique suivant les normes européennes, et celle suivant les normes américaines.

Iwtn : Partant alors sur la base de la détention des normes burkinabé, européennes et américaines, quelles sont alors les capacités de production de spiruline dans cette ferme ?

ZYJ : Lorsque toutes les conditions sont réunies, nous pouvons atteindre une production de 10 tonnes l’année ; c’est vraiment une production moyenne.

La production de la spiruline dépend du soleil, et nous avons des bassins à ciel ouvert ; si nous traversons une période de grande pluie, c’est une période qui nous perturbe la production. Plus nous avons des pluies et moins nous en produisons à cette période, si nous avons une longue période de chaleur, nous aurons une longue période de production, et ce sont les périodes de pics en terme de production pour nous.

Iwtn : prenant en compte tous les facteurs dont vous avez fait cas, a combien estimez-vous le coût de production de la spiruline ?

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