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Entreprenariat : « Rien qu’avec les dindons, je réalise environ la vingtaine de millions par mois », Mohazou Zoungrana

Ingénieur en informatique, réseaux et télécommunication, Mohazou Zoungrana a basculé vers l’entreprenariat par passion. Ce jeune s’intéresse à l’élevage de dindons, un projet d’avenir sans doute. Aujourd’hui, il est le promoteur de la Ferme Mariama basée à Komsilga à 25 km de la capitale Burkinabè, Ouagadougou.

Après l’obtention du BAC H, Mohazou Zoungrana s’est d’abord lancé dans le domaine de l’entreprenariat précisément dans l’aviculture. La licence en poche, obtenue à l’Université Aube Nouvelle, il a tout arrêté pour se concentrer sur la production animale. Au fur et à mesure, il devient le gérant de la Société Global Millenium Business et promoteur de la Ferme Mariama. Le choix de Mariama peut entraîner une question : pourquoi la ferme Mariama ? Le nom Mariama est donné à sa ferme pour rendre hommage à celle qui l’a mis au monde, sa génitrice.

Mohazou Zoungrana

L’activité menée au sein de la Ferme est beaucoup accentuée sur la production et l’importation des produits d’élevage notamment les dindons. « Ici on produit beaucoup plus les dindons, qui est notre base. Beaucoup de producteurs nous reconnaissent à travers les dindons », a-t-il clarifié. Il fait aussi la production des poussins, des pintadeaux et autres espèces.
Pour lui, peu de personnes hésitent de se lancer dans la production de dindons à cause de certains détails. « Beaucoup ont peur de tenter et d’échouer. Nous on a osé et on a réussi. Actuellement on est le seul grand producteur de dindons ici au Burkina », a-t-il affirmé fièrement.

A la ferme Mariama, les femelles sont élevées jusqu’à la ponte. Il suffit d’attendre seulement six mois pour qu’elles puissent en commencer. Les œufs collectés sont mis sous couveuse et au bout de 28 jours, c’est l’éclosion. En effet, il les fait sortir sous forme de dindons d’un jour pour livrer aux clients. Pour la consommation, à 4 mois déjà le dindon pèse 12 Kg de viande et peut passer à la marmite.

Parlant de la dinde, il souligne que c’est un oiseau qui est différent des autres oiseaux. Parce qu’elle a aussi ses propres besoins qui ne répondent pas aux mêmes besoins que les poulets vu leur croissance. « Beaucoup d’éleveurs, même ceux qui ont l’habitude de prendre les dindons avec nous, au début, avaient des difficultés au niveau des pattes. C’est-à-dire que les pattes se tordent. Ils ont beaucoup de problèmes sur leur alimentation également. Après des études, on a produit notre propre aliment pour les alimenter », a relevé Mohazou Zoungrana.

Ce problème concerne généralement les dindonneaux. Aussi, les clients qui ont besoin de la formule et de ces aliments peuvent se le procurer avec lui.
Ce sont des prémices c’est-à-dire un concentré, un ensemble de vitamines utilisés pour mélanger avec le maïs, le tourteau de coton, le tourteau de soja, le son du blé, et le coquillage. En plus, on y ajoute des apports nutritionnels pour compléter leur alimentation.

En plus de la production de dindons, il fait l’accompagnement des éleveurs et de matériel d’élevage qu’il met à leur disposition.

La plupart des clients peuvent avoir chez lui, le dindonneau d’un jour entre 3 600 et 10 100 francs en fonction de la race.

Le dindon adulte coûte sur le marché, entre 25.000 F CFA et 45.000 F CFA. Le rouge des Ardennes est vendu à 150 000 francs le couple.

Ces principaux acheteurs sont les éleveurs, les particuliers, les restaurants et les miniers. « Nous sommes en train de partir en regroupement avec nos éleveurs pour pouvoir les livrer régulièrement la chair de dinde », a-t-il précisé.

Aujourd’hui, il emploie plusieurs personnes permanentes et prestataires. Le responsable commercial, le gestionnaire de la boutique, le couvoir, le responsable ferme et bassecourier pour les reproductions, constituent les piliers de son entreprise.

N’ayant pas voulu, au départ, trop communiquer sur le chiffre d’affaires, il finit par lâcher le mot. « On fait quand même un bon chiffre d’affaires. Parce que rien qu’avec les dindons, on peut faire environ la vingtaine de millions par mois. Rien que pour livrer les dindons », a dit celui-là même qui sacrifié les frais d’une année de sa formation universitaire pour entreprendre. La livraison, il le fait également dans les pays de la sous-régions tel que le Mali, la Côte d’ivoire et il veut aller scruter le marché Nigérien.

Bien qu’il réalise un chiffre d’affaires assez appréciable, son objectif est loin d’être atteint. La demande étant assez forte, il n’arrive pas à satisfaire ses clients avec sa production. Donc, il est obligé souvent d’importer les poussins du Maroc, de la France, la Hollande et la Belgique pour satisfaire la clientèle.

Mais, une solution est vite trouvée pour pallier à cela. D’ici à mars 2022, il a l’ambition de mettre un couvoir moderne en place au Burkina pour accroitre sa productivité. « Parce que notre capacité de production locale actuelle est d’environ 15 000 poussins ou 15 000 dindons par mois.

Donc, on compte aller à l’horizon décembre à une production de 30 000 à 40 000 par mois. Et en mars 2022, on compte mettre en place un couvoir moderne où on aurait la capacité de produire au moins 100 000 poussins par mois », a-t-il lancé.

Outre cela, le jeune de moins de 30 ans compte bientôt installer une unité de production de dindons au Mali et en Côte d’ivoire. D’après lui, les démarches ont été entamées et les autorités de ces pays ont marqué leur approbation.

Cependant, il a lancé un appel au niveau du ministère de tutelle de son pays, d’accompagner les jeunes qui interviennent dans le domaine de l’entreprenariat. « Nous prenons de risques et avons vraiment besoin d’accompagnement pas forcement financier mais technique, souvent dans certains projets » a-t-il sollicité.

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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2 commentaires

Kaboré Daniel 2 août 2021 at 4 h 19 min

Bonjour! Pourriez-vous donner le numéro de Mr Zoungrana pour un contact avec lui?

Répondre
issaka 9 janvier 2024 at 13 h 27 min

Bonjour mon frère . je suis un débutant en élevage de dindons. il y a une couche blanche qui se forme sur l’œil d’une dinde l’empêchant de voir . comment le traiter svp.

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