La fièvre Lassa continue de faire des victimes dans le département de Borgou, notamment à Tchaourou, au Bénin. C’est ce que révèle un communiqué de presse conjoint rendu public le 1er février 2016 par les bureaux locaux de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations Unis pour l’Enfance (UNICEF). A ce jour, 20 cas suspectés avec au total neuf décès, dont deux au niveau du personnel de santé sont enregistrés.
Le premier cas de la nouvelle épidémie Lassa a été répertorié le 5 janvier 2016 à l'hôpital de St Martin de Papané, dans la commune de Tchaourou, selon le communiqué de l'Unicef.
Le Secrétaire général du ministre de la santé du Bénin avait annoncé un cas de malade confirmé et zéro décès sur les cinq malades présentant les symptômes de la maladie. En l’espace d’une semaine, les services de santé ont enregistré neuf décès et les supposés malades ont augmenté de cinq à vingt. Une unité d'isolement a été mise en place dans cet établissement, des personnes étant entrées en contact avec les malades sont en cours d'enregistrement et des stocks de Ribavirine, le médicament qui permet de soigner cette maladie, ont été acheminés à Tchaourou et à Cotonou, selon l'Unicef.
Les consignes sont claires. Il a été conseillé de se rendre au centre de santé dès les premiers signes car cela y va de l’efficacité du traitement. Il est également recommandé de se laver régulièrement les mains au savon et à l’eau propre ; d’éviter tout contact avec une personne suspecte ou malade de la fièvre Lassa ; de bien protéger les restes et réserves de nourritures dans les maisons.
Le Bénin avait déjà été touché par une épidémie de fièvre Lassa en octobre 2014. En tout, 16 cas suspects avaient été enregistrés, dont 9 sont décédés.
Une épidémie en cours a déjà fait 84 morts (sur 168 cas suspects) dans 17 Etats du Nigeria voisin, selon l'Unicef. Selon l’organisation sœur, l'OMS, la fièvre Lassa est une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg. Elle tire son nom d'une localité du nord du Nigeria où cette infection a été identifiée pour la première fois en 1969.
Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, la fièvre Lassa est asymptomatique dans 80% des cas, mais pour les autres elle peut provoquer des atteintes graves, hémorragiques ou neurologiques.
La transmission se fait par les excrétions (sécrétions) de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d'autres liquides biologiques d'une personne malade.
Infofaso.net